Cette année, le 4 février est la date de la journée mondiale de lutte contre le cancer. Dans notre pays, 350.000 Belges ont vaincu la maladie ces dix dernières années. C'est le cas de Quentin Jonlet. Lorsqu'on a diagnostiqué une leucémie chez ce jeune Liégeois alors âgé de 18 ans, il venait d'entamer des études de médecine. Aujourd'hui, il les a bouclées.
2003. Un diagnostic casse les rêves le Quentin, 18 ans. Il faut tout stopper pour entrer à l'hôpital. Quentin fait face. "J'ai 18 ans, toute une vie à vivre, il n'est pas question que ça s'arrête là" répond-il fermement au cancer qu'on lui a détecté.
Onze semaines en chambre, une première chimiothérapie, une rechute puis une greffe, une autre chimio. Et puis la visite d'un ami : "Un copain de médecine qui me rendait visite à l'hôpital me dit 'Ouais, donc en gros c'est comme la grippe. Y a des gens qui en meurent, mais pas toi". Cette phrase m'a suivi, elle m'a motivé."
Cinq ans plus tard, 2008, Quentin est tiré d'affaire, il termine ses études et devient le docteur Jonlet, visiblement pas dégoûté par les hôpitaux: "Une fois que tout va bien, que tout rentre dans l'ordre, y a pas de raison. J'étais pas dégoûté et je me suis dit que c'était à mon tour d'aider les autres", explique-t-il.
Ce médecin généraliste porte en lui un petit plus : "Cela rassure les patients. Cela leur prouve qu'on peut s'en sortir, qu'il faut garder espoir. Le moral est pour beaucoup dans la guérison. Le traitement est capital, mais avec un bon moral, de l'espoir et l'entourage, c'est moins compliqué. Et puis la recherche avance. La science fait des progrès dans tous les domaines. Rien n'est impossible."
Et alors que les traitement compromettaient sa fertilité, le docteur Jonlet est devenu papa, il y a 2 ans, d'une petite Nina.
Arrivée sans assistance médicale, 10 ans après sa rémission.
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