Marius Gilbert, épidémiologiste, était l'invité de 7h50 de Bel RTL jeudi matin. Il a évoqué le variant britannique du coronavirus, et ses conséquences sur notre pays. "La progression est relativement régulière depuis début décembre. Il y a donc une surveillance qui a été mise en place pour suivre l'évolution. Ce qui est inquiétant pour le moment, c'est le fait qu'il y ait cette progression. Ce qui est rassurant par ailleurs, c'est le fait que ça ne se traduit pas encore au niveau des transmissions: le nombre des nouveaux cas n'évolue pas rapidement, les nouvelles hospitalisations fluctuent mais sont plutôt constantes", a-t-il expliqué.
Il est 66% plus contagieux que la forme classique du coronavirus, mais il n'est pas plus dangereux et les vaccins actuels resteraient efficaces contre ce variant. Donc, la situation est sous contrôle ?
"Pour l'instant, oui. En termes de décisions, c'est donc assez compliqué. Car les indicateurs sont plutôt stables, mais il y a une menace, qui comporte des inconnues. Car les estimations (à l'internationale) ont été faites dans des contextes épidémiologiques qui ne sont pas les mêmes. On a par exemple en Belgique une immunité qui est plus importante suite à la grosse 2e vague qu'on a connue. Parallèlement, la vaccination se déploie. Donc il faut rester vigilant dans les prochaines semaines".
Marius Gilbert ajoute que "dès qu'il y aura une reprise claire", il faudra "intervenir rapidement". A savoir, adapter (durcir) les mesures actuelles, y compris au niveau des écoles. "Mais pour l'instant, nos digues tiennent bien".
L'épidémiologiste de l'ULB a ajouté que les autres variants (brésilien, sud-africain) s'avéraient moins menaçants que prévu. Et heureusement, car il n'est pas certain que les vaccins actuels sont efficaces contre eux…
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