Les autorités flamandes vont faire leur possible pour faire supporter à la raffinerie française à l'origine de la pollution de l'Escaut les frais encourus pour éviter une surmortalité des poissons dans les eaux flamandes. Les éventuels prochains frais pour rétablir l'équilibre écologique de la partie flamande de l'Escaut seront aussi renvoyés vers le pollueur, a affirmé mercredi en commission du Parlement flamand la ministre flamande de l'Environnement, Zuhal Demir (N-VA).
La Flandre avait, après la rupture d'une digue de l'usine Tereos de Thun-Saint-Martin, mené des opérations d'oxygénation de l'eau pour éviter la catastrophe qui s'était déjà produite en Wallonie.
La ministre flamande Zuhal Demir estime que les autorités françaises ont été fautives dans la gestion de l'affaire. La rupture de digue a eu lieu dans la nuit du 9 au 10 avril, mais une notification de la pollution n'a été communiquée que le 21, a-t-elle répondu aux questions d'une députée Groen, Mieke Schauvliege. "Cette manière de faire est inacceptable, entre bons voisins", estime Demir. "Il y a des systèmes d'avertissement internationaux pour ce genre de cas, que la France n'a pas utilisés. C'est incompréhensible". La ministre affirme qu'elle interpellera l'entreprise en cause (Tereos) et les autorités françaises.
Vos commentaires