Les climatiseurs tournent, en ce moment, à plein régime. Vous en avez peut-être acheté un dernièrement, vu les températures. Dans le monde, il y en a plus d’un milliard et demi. Ils rafraîchissent l'air mais, dans le même temps, réchauffent la planète.
Chaque année, 150 millions de climatiseurs sont vendus dans le monde ; pour un apport immédiat de fraîcheur dans les bâtiments mais avec un effet pervers dans les villes. Leur présence en masse y augmente la température : entre 1 et 2 degrés voire jusqu’à 8 degrés en cas de canicule.
"Des sèche-cheveux qui soufflent de l'air chaud dans les rues"
"Les climatiseurs, il faut les voir comme des sèche-cheveux qui soufflent de l’air chaud dans les rues de la ville. Ils aspirent l’air chaud du bâtiment et le rejettent dans la rue. A cet air chaud du bâtiment s’ajoute la consommation électrique du climatiseur qui chauffe aussi la rue" détaille Damien Ernst, spécialiste des questions énergétiques à l’Université de Liège.
Tout cela couplé à une empreinte écologique considérable. Ces climatiseurs contiennent des hydrofluorocarbures, de puissants gaz à effets de serre. Mais ils sont également énergivores et pourraient faire exploser la consommation d’électricité. "La seule solution que je vois est d’installer beaucoup de photovoltaïque pour générer de l’électricité verte pour alimenter les climatiseurs. Avec une telle solution, quand vous avez beaucoup de soleil, vous avez besoin de beaucoup de puissance de refroidissement mais vous allez aussi générer beaucoup d’électricité avec vos panneaux photovoltaïques", ajoute Damien Ernst.
En 2050, dans le monde, on dénombrera 5 milliards de climatiseurs.
Vos commentaires