Plus de 600.000 Belges toujours en vie ont, au moins, un testament enregistré dans le registre central des testaments (RCT), rapporte mercredi la Fédération du notariat Fednot. Près d'un quart des Belges qui l'ont fait l'ont même déjà modifié à une voire plusieurs reprises.
Ce midi dans le RTL Bienvenue, Sophie Maquet, notaire et porte-parole de notaire.be revenait sur ces chiffres et les conditions qu’il faut pour remplir un testament : "Toutes personnes majeures et capables, - c’est le fameux sain de corps et d’esprit- , peut faire un testament."
Sans testament, la loi prévoit que ce soit toujours les enfants qui héritent de leurs parents, "mais le testament permet d’organiser autrement la dévolution de votre patrimoine", souligne Sophie Maquet. Et de compléter: "Cela permet de désigner un neveu ou une nièce quand on n’a pas d’enfant, soit à une œuvre caritative. On peut aussi décider le léguer plus à un enfant qu’à un autre."
Et la forme ?
"Vous pouvez rédiger un testament chez vous sur une feuille en le datant et en le signant. Après il faut voir si ce que vous mettrez dedans sera valable", nous conseille Sophie Maquet. Et la porte-parole de partager une anecdote cocasse : "J’ai eu une fois un testament rédigé sur un carton de tarte et il était parfaitement valable au niveau du contenu", raconte-t-elle.
La multiplication - raisonnable - des testaments pour une même personne n'est pas étonnante, commente la notaire : "Un testament, c’est un instantané à un moment bien précis de la vie. Les choses peuvent après évoluer…"
Le code civil prévoit 2 sortes de testaments. "La première c’est la lettre rédigée chez soi et la deuxième, c’est le testament dicté au notaire. Cette deuxième sorte apporte des garanties quant au contenu, quant à la forme, la véracité et puis surtout le notaire garantit que la personne était d’une santé mentale infaillible au moment où cela a été écrit."
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