Le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine (MR) envisage de changer une augmentation salariale immédiate contre des contributions supplémentaires à la pension complémentaire, rapportent les titres L'Echo et De Tijd vendredi. Une proposition qui fait grincer des dents chez les syndicats.
Le ministre a demandé aux partenaires sociaux de se pencher sur la possibilité de faire passer les montants versés par les employeurs pour leur personnel dans les plans de pension complémentaire de 1 à 3% de la masse salariale. "En 2017-2018 se négocieront les nouveaux accords interprofessionnels. Je leur ai demandé que, s'il y a des marges disponibles, ils en consacrent une partie à augmenter les cotisations pour la pension complémentaire, au lieu de les affecter à des hausses de salaire immédiates", explique M. Bacquelaine.
Il planche actuellement sur un cadre juridique et fiscal favorable au renforcement de la pension complémentaire. "Pour avoir une pension à part entière, tout le monde doit pouvoir se constituer une pension complémentaire digne de ce nom", souligne encore le ministre des Pensions.
La nouvelle "arnaque"
Cette proposition passe mal auprès des syndicats. "Nous exigeons avant tout que le gouvernement travaille à un premier pilier solide car de nombreux travailleurs ne bénéficient pas encore de pension complémentaire ou celle dont ils disposent est d'un montant très bas", dénonce ainsi la CSC, en pointant le cynisme de la proposition du ministre libéral.
"Le message du ministre, c'est que les gens vont devoir travailler plus longtemps et qu'en plus, ils devront veiller eux-mêmes à leur pension", ajoute-t-on du côté du syndicat chrétien.
Discours identique à la FGTB où l'on pointe la "nouvelle arnaque" du ministre Bacquelaine qui veut remplacer l'éventuelle augmentation de salaire discutée au sein du Groupe des 10 par "une pension capitalisée".
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