Et si vous louiez des chèvres et des moutons pour entretenir votre jardin? Ces animaux herbivores permettent d'entretenir de larges terrains de façon plus écologique. On appelle cette méthode l'éco-pâturage. Désormais, des particuliers peuvent en bénéficier.
Das un jardin de Givry, une famille de moutons joue le rôle de tondeuse à gazon. "Ça fait un an et demi qu'ils sont là et c'est vrai qu'en dehors que quelques orties qu'il faut faucher en été, tout fonctionne. La crainte était qu'en été il y a ait beaucoup trop d'herbes, mais en fait ça se régule tout au long de l'année", explique le propriétaire du terrain. Les moutons sont en location pour entretenir son jardin. Il faut compter huit bêtes pour un hectare. Ces animaux assurent un entretien naturel.
"Une tondeuse écologique qui fonctionne sans carburant, car le premier carburant qu'ils mangent, c'est l'herbe", précise Xavier Carliez, fondateur d'Ecopré. Ce dernier précise que les animaux mangent tout sur le terrain, sauf les orties et chardons qu'il faut couper. Cet éco-pâturage peut s'installer partout dans les jardins. Il faut compter entre 50 centimes et 1 euro par jour pour les privés.
Il existe aussi des clôtures provisoires. "Le seul entretien est d'avoir un regard bienveillant. Nous, on passe chaque semaine sur les sites, mais il se peut qu'après notre départ, il y ait un souci. Après un coup de fil, on revient dans les 24 heures", assure le fondateur d'Ecopré.
À Mons, des moutons ont élu domicile dans les jardins d'un hôpital psychiatrique. Un demi-hectare sera tondu naturellement au milieu des patients.
"On réduit l'intervention humaine et l'intervention mécanique. Ça permet de renforcer le lien entre l'humain et les animaux", explique Aurélie Dorchain, membre du comité biodiversité du centre psychiatrique.
En Région wallonne, plusieurs sociétés proposent déjà des locations de moutons. Il y a deux animaux minimum sur chacun des sites.
Vous pouvez louer des chèvres ou des moutons pour tondre votre gazon: "Le seul entretien est un regard bienveillant"
Julien Crete et Samuel Lerate, publié le 06 mai 2022 à 14h30
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