Ce n'est pas la première fois que la présence de cette larve dans les jardins suscite l'interrogation de nos lecteurs...
Laura nous a fait parvenir cette vidéo via notre page Alertez-nous. "Je viens de trouver cette chenille géante de plus ou moins 6 centimètres tout près de ma porte d’entrée", écrit-elle depuis Embourg, dans l’entité de Chaudfontaine, près de Liège. Dans le même temps, Christelle nous envoie ces deux photos, depuis Maisières, à Mons. "Voici ce que j'ai trouvé ce samedi soir devant la porte de ma cuisine, qui donne sur mon jardin. Deux drôles de chenilles de taille assez costaude, qui ont une drôle de tête ressemblant à un serpent, genre Ka dans le Livre de la jungle".
Des chenilles particulièrement visibles ces derniers temps
Déjà à la même période l’année dernière, nous avions reçu des photos de cette chenille très imposante à l’aspect particulier (les taches sur son corps font penser à de grands yeux). Il s’agit de la larve du Sphinx de la vigne, qui devient un papillon aux jolies teintes roses. Les larves se développent de début juillet à fin août... Et semblent particulièrement présentes en ce moment. "C’est sûrement dû au fait que les larves sont à la fin de leur développement, donc assez grosses et visibles, mais également parce qu’elles cherchent un abri pour se métamorphoser en chrysalide", détaille Rudy Caparros, entomologiste à l’insectarium "Jean Leclercq" – Hexapoda.
"Trop mignonnes certes, mais il ne faut peut-être pas s’y fier, qu’en pensez-vous ?"
C’était la première fois que Christelle voyait ces chenilles chez elle. "Trop mignonnes certes, mais il ne faut peut-être pas s’y fier, qu’en pensez-vous ?", commente-t-elle, après les avoir déposées dans son potager. "Si tu pouvais partir de mon jardin ... !!! ahaha", écrit Laura en partageant sa vidéo sur Facebook. Passée la curiosité, l’aspect de l’espèce semble vous inquiéter. Pas de souci à vous faire toutefois, une telle larve est totalement inoffensive.
Son look lui permet simplement de se protéger: "Elle a la particularité d'avoir des dessins qui ressemblent à des yeux sur l'avant du corps et qu'elle met en évidence pour effrayer ses prédateurs", nous expliquait Jean-Sébastien Rousseau-Piot, de Natagora. Quant à l’excroissance au bout de son corps, que la jeune femme de Chaudfontaine pensait être un dard, le spécialiste commente: "Toutes les espèces de Sphinx en ont une, mais personne n'en vraiment connait l'utilité. Mais ce n’est pas un dard".
Comment s'est-elle retrouvée là?
Enfin, Laura se demandait si cette chenille était dans son habitat naturel dans son jardin ou si elle l'avait emportée avec des palettes en bois ramenées chez elles. A priori, cette espèce est présente pratiquement partout en Belgique. Mais la chenille a aussi très bien pu arriver avec les palettes, sous lesquelles elle aurait bien pu s’abriter pour se transformer en chrysalide.
Deborah Van Thournout
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