Un pigeon américain sur le point d'être euthanasié par les autorités australiennes pour s'être affranchi des mesures de quarantaine était vendredi en passe d'être sauvé, des experts affirmant que sa bague était probablement fausse.
Ce pigeon voyageur aurait volé quelque 15.000 kilomètres pour rallier l'Etat de l'Alabama, dont était supposé être originaire, et la ville de Melbourne. Les médias australiens ont relaté comment Kevin Chelli-Bird, un habitant de la deuxième ville d'Australie, a découvert le désormais célèbre volatile. La bague que "Joe", ainsi surnommé en référence au nouveau président américain, portait à la cheville laissait supposer qu'il s'agissait d'un pigeon de concours américain.
L'emballement médiatique suscité par cette histoire a cependant vite été calmé par les autorités australiennes. Ces dernières ont pointé que "Joe" pouvait constituer "une menace en matière de biosécurité" et qu'il pouvait être d'être euthanasié pour éviter tout risque de propagation de maladie.
Un pigeon... australien
Mais vendredi, nouveau coup de théâtre. Selon des colombophiles, "Joe" n'appartiendrait pas à une race de pigeons élevée pour participer à des courses aux Etats-Unis, contrairement à ce que sa bague laissait à penser. Il s'est avéré que le volatile était un pigeon australien de la race des Tumbler turcs.
"Ils ne sont pas élevés pour voler sur de longues distances, mais pour faire des figures dans les airs. Ce sont plutôt des oiseaux de spectacle", a expliqué à l'AFP Lars Scott de l'association chargée de sauver les pigeons à Melbourne. L'association américaine des pigeons de course a confirmé cette version sur Facebook, affirmant que le propriétaire américain, auquel la bague permettait de remonter, a déclaré qu'il n'avait pas possédé "Joe".
"L'oiseau portait ce qui semble être une identification américaine - le ministère travaille toujours pour déterminer son authenticité", a déclaré un porte-parole du ministère de l'Agriculture.
"Soit tu rentres chez toi, soit tu fais face aux conséquences"
Un peu plus tôt, le vice-Premier ministre australien Michael McCormack s'était montré menaçant. "Si Joe est arrivé sans respecter nos mesures strictes en matière de biosécurité, alors pauvre Joe, soit tu rentres chez toi, soit tu fais face aux conséquences", avait déclaré à la presse M. McCormack.
Le prédécesseur de ce ministre avait, en 2015, menacé d'euthanasier les deux chiens de l'acteur américain Johnny Depp et celle qui était alors son épouse, Amber Heard, car ils n'avaient pas respecté les 10 jours de quarantaine obligatoire pour les animaux entrant en Australie. Ils avaient réussi à les sauver en les renvoyant très vite dans leur pays.
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