Les chercheurs de la faculté de Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) ont tenu à dire vendredi que leurs "vaches à canule" ou "vaches à hublot" ne sont pas maltraitées et participent depuis 2008 à des projets de recherche qui tentent de répondre à des défis de société importants et actuels tels que le réchauffement climatique. Cette mise au point fait suite à de vives réactions de citoyens et d'associations de défense des animaux après qu'un promeneur a posté une photo d'une "vache à hublot" en train de paître sur les réseaux sociaux. "Animaux en péril" notamment a dénoncé cette pratique.
Il s'agit d'une pratique indolore et sécurisée pour l'animal
Les chercheurs comprennent que ces vaches peuvent intriguer les passants non informés mais, surpris par la virulence de certains propos, ils souhaitaient expliquer leurs recherches car "la faculté n'a rien à cacher". Cette canule, placée sous anesthésie locale, est une "porte d'accès" au contenu du rumen, un des compartiments du système digestif des ruminants dont le rôle est de dégrader les matières végétales avant leur transformation en viande et en lait. A travers celle-ci, des prélèvements de micro-organismes sont réalisés environ tous les quinze jours. Il s'agit d'une pratique indolore et sécurisée pour l'animal.
L'une des vaches de Gembloux a donné naissance à un veau
A la faculté Agro-Bio Tech, deux vaches, nées en 2002 et 2005, en sont équipées depuis 2008 et se portent bien. L'une d'elles a même donné naissance à un veau, ce qui est un signe qu'elle est en bonne santé. Grâce à ces prélèvements, les chercheurs étudient les processus de digestion et essaient d'apporter des réponses à des questions de recherche liées à des préoccupations environnementales. Sans le savoir, ces vaches contribuent donc à un monde meilleur, soulignent les chercheurs.
Les "vaches à hublot" de Gembloux sont-elles maltraitées?
Publié le 28 octobre 2016 à 18h34
Capture d'écran de Facebook
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