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Mamour, un jeune Malamute, errait depuis plusieurs mois: Céline raconte l'opération de sauvetage à Anderlues (vidéo)

Mamour, un jeune Malamute, errait depuis plusieurs mois: Céline raconte l'opération de sauvetage à Anderlues (vidéo)
©SPA La Louvière
 
 

Mamour, un Malamute de 2 ans et demi, vivait en liberté depuis plus de quatre mois. Sa longue cavale a été interrompue la veille de la fête des mères quand trois bénévoles de la SPA La Louvière sont parvenus à établir une relation de confiance avec l'animal. Le refuge raconte comment après une longue enquête, il est parvenu à venir en aide au vagabond.

Fin janvier, un jeune Malamute appelé "Mamour" s'est retrouvé livré à lui-même du côté d'Estinnes, dans la province de Hainaut. Rapidement, des témoignages ont afflué sur les réseaux pour signaler que ce chien vivait à l’état sauvage et était "difficilement approchable". Des citoyens, inquiets, ont grâce à leurs photos et leurs récits permis de définir le périmètre de vie du "toutou" de 30 kg.

"En février, les premières photos de lui, un peu floues, ont circulé sur les réseaux sociaux, et les groupes spécialisés. Il sera vu sur Estinnes, près de la frontière française, à Ham-sur-Heure, dans la région de Binche et Anderlues. Il a été vu sur une zone de plus de 45 kilomètres carrés !", raconte Gaëtan Sgualdino, le directeur de la SPA La Louvière.

La première fois que je l’ai vu, je revenais d’avoir fait ma nuit, car je suis infirmière

Les publications ont attiré l'attention d'habitants de la région et, parmi eux, des bénévoles de la SPA La Louvière. Céline Hylinski en fait partie. Elle nous raconte comment elle s'est mise à la poursuite de "Mamour". 

"La première fois que je l’ai vu, je revenais d’avoir fait ma nuit, car je suis infirmière. Je l’ai aperçu, le long de la nationale à Anderlues en train de manger dans les poubelles. J’ai essayé de l’approcher, mais impossible, donc je l’ai signalé", confie-t-elle. "J’ai alors remarqué qu’il y avait des publications à son sujet sur les réseaux sociaux. Les premières dataient de fin janvier du côté d’Estinnes, et puis il s’est progressivement rapproché d’Anderlues où s'est finalement réfugié, car à mon avis, il se sentait en sécurité."

Début mai, la bénévole, accompagnée de ses "collègues" Sabrina et Joëlle, a focalisé ses recherches sur les "cantines" du chien, les endroits où il trouvait de la nourriture. "Quelques témoignages nous en ont appris un peu plus sur ses habitudes."

Quelques pistes jusqu'à la fameuse rencontre... "Au départ, on le voyait au niveau du rond-point d’Anderlues. Mais, on n’a rien pu faire pour le recueillir", raconte Céline. "Nous l’avons ensuite vu dans une ferme. Je me suis dit que j’allais tenter une approche en lui donnant de la pâtée. Il a mangé dans ma main, avant de s'enfuir. On s’est dit qu’on avait ruiné notre travail."

Mais pas question d'abandonner leur mission. Un rond-point sur la Nationale 59 à hauteur d'Anderlues et une ferme de la commune sont devenus les points de rencontre entre l'animal et les bénévoles. Pour tenter de le capturer "Mamour" afin de le ramener au refuge, les trois complices avaient installé une "cage piège" dans ces deux endroits. "Comme pour les chats errants, la SPA La Louvière dispose d'une impressionnante cage piège. 60 cm de haut, 1m50 de long. Elle est adaptée aux grands chiens. Malheureusement, il s'en est méfié à chaque fois et n'est pas tombé dans notre piège", indique Gaëtan Sgualdino, le directeur de l'association.


 

©SPA La Louvière

Des mets appétissants pour attirer l'animal

Pour ne pas perdre la trace du Malamute, Céline explique que son équipe de choc a apporté de la nourriture tous les jours durant une semaine. "Nous allions le retrouver avec des petits plats (poulet rôti, des os, du steak…). Au fur et à mesure, il s’est rapproché de nous, sans devoir l’appeler."

Après des heures de mise en confiance, le grand moment est enfin arrivé. "La veille de la fête des mères (ndlr: le 9 mai dernier), on a vu une famille vraiment l’approcher et arriver à le caresser. C’est comme ça qu’on a pu l’attraper et le mettre en sécurité."

 On avait tellement peur qu’il lui arrive quelque chose

Céline était partagée entre soulagement et euphorie. "Franchement, ça devenait dangereux pour lui. Il traversait la nationale 59 et se baladait sur la bande d’arrêt d’urgence selon les témoignages qu’on a recueillis. C’était un travail de longue haleine. On a été à la rencontre de plein de gens. On a donné notre numéro de téléphone à tout le monde pour nous dire où ils l’avaient aperçu. C’était long mais le résultat est très satisfaisant."

Et de poursuivre: "Quand s'est rendu compte qu'on allait pouvoir le ramener au refuge, c’était l’euphorie. On ne sentait plus nos jambes. On tremblait et on était super heureuses que ça se finisse si bien. On avait tellement peur qu’il lui arrive quelque chose sur la voie rapide que franchement, c’était que du bonheur. Maintenant, il va bien. Il est à la SPA et est chouchouté. Il va pouvoir être adopté par une famille à la hauteur du chien qu’il est."

Lui offrir une famille pour la vie

L'animal de compagnie a été identifié, mais personne ne l'a réclamé. Les recherches n'ont pas permis de retrouver les propriétaires. Le chien est ainsi devenu un des nombreux protégés appartenant à la SPA La Louvière. "Derrière cette histoire, ce cache un drame. Ce magnifique chien s'est retrouvé livré à lui-même, affrontant les nuits de l'hiver, la faim et les routes dangereuses. L'histoire de "Mamour", qui a pu être proposé à l'adoption, a ému de nombreux habitants de la région. Au point de peut-être, de décider de lui offrir une famille pour la vie", conclut Gaëtan Sgualdino.


 

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