Les pandas de Pairi Daiza font l'objet de recherches scientifiques. Des chercheurs de l'Université de Gand étudient leur système digestif pour comprendre comment ils peuvent digérer du bambou. Ces recherches peuvent avoir des conséquences concrètes pour l'homme. Julien Crête et François Xavier Van Leeuw l’expliquent pour le RTLINFO 13H.
Durant quelques minutes, des scientifiques belges, italiens et chinois ont effectué des prélèvements de bambou mais également de certaines déjections dans l’enclos des pandas à Pairi Daiza. Leur objectif : percer les mystères du système digestif de l’animal. "Le panda est un carnivore, il mange de la viande normalement, mais il ne le fait pas, il mange du bambou. Ces pièces sont très dures, et il prend certaines pièces du bambou et le mangent. On veut comprendre comment la digestion de ce bambou fonctionne chez l’animal", explique Rabaey Korneel, professeur de biochimie à l’Université de Gand.
De nouveaux biocarburants?
Chaque jour, les deux pandas du parc engloutissent près de 30 kilos de bambou chacun. Les chercheurs se penchent ici sur la digestion de la cellulose, présente en masse dans ces végétaux, avec des retombées potentielles importantes. "Il y a beaucoup d’attention dans la société pour faire des biocarburants, de la biochimie. En prenant la culture du panda et en la mettant dans un laboratoire, peut-être qu’on va avoir une nouvelle culture pour produire les biocarburants", ajoute le professeur.
"Les premiers zoos donnaient un peu de tout, mais pas du bambou"
A terme, les recherches devraient aussi permettre d’assurer le traitement de déchets contenant cette cellulose. Un volet parmi beaucoup d’autres, en termes d’avancées scientifiques. "On sait très bien qu’un panda se reproduit seulement trois jours par an, donc cette recherche était le début, les recherches digestives sont aussi importantes, parce qu’au début ils ne savaient même pas qu’ils mangeaient que du bambou, mais les premiers zoos ont donné un peu de tout, mais pas du bambou", explique Tim Bouts, directeur zoologique de Pairi Daiza.
Pour chaque nouvelle recherche, le parc doit obtenir l’accord des autorités chinoises. D’autres demandes sont examinées en ce moment.
Vos commentaires