Des chercheurs de l'Université de Gand vont étudier la manière dont les pandas géants du parc animalier Pairi Daiza à Brugelette parviennent à dégrader le bambou en glucose. Ce projet doit notamment permettre de réduire la quantité de déchets organiques et de développer des solutions innovantes pour la production de biomatériaux, a indiqué mardi la Pairi Daiza Foundation.
Quels sont les microbes qui permettent de dégrader la lignocellulose réputée difficilement dégradable?
Le panda géant a la particularité de se nourrir quasi exclusivement de bambou composé en majorité de lignocellulose qu'il arrive à dégrader rapidement en glucose. Cette capacité unique intéresse les chercheurs qui vont essayer de comprendre quels sont les microbes qui permettent de dégrader la lignocellulose réputée difficilement dégradable. "Le projet permettra de valoriser une plus grande quantité de biomasse, constituée à 75% à partir de bois contenant de la lignocellulose. Le glucose éventuellement obtenu à partir de la lignocellulose pourrait alors entrer dans la composition de biocarburants, par exemple. Nous sommes dans l'économie circulaire", détaille Michael Ooms, de la fondation.
Etudier la manière dont la nature résout les problèmes afin d'en tirer un enseignement
L'analyse de la flore microbienne se fera au départ du fumier obtenu lors du nettoyage de la grotte des deux pandas afin de ne pas modifier leurs habitudes. Ce projet de recherche s'inscrit en outre dans le concept de biomimétisme qui consiste à étudier la manière dont la nature résout les problèmes afin d'en tirer un enseignement qui puisse profiter à l'homme, précise la fondation, créée en mai dernier. Celle-ci est active dans la protection des espèces menacées et de leurs habitats, la réintroduction des espèces animales dans leur biotope d'origine et la recherche scientifique en lien avec la faune et la flore sauvage.
Des chercheurs gantois se penchent sur les excréments des pandas de Pairi Daiza
Publié le 25 août 2015 à 18h00
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