Les négociations en vue de former un gouvernement fédéral se poursuivent. Depuis près de 400 jours, notre pays est donc dirigé par un gouvernement de transition, dit "d’affaires courantes". La Belgique est-elle finie ? C’est le titre du grand magazine flamand Knack cette semaine. Petit à petit, après plus d’un an sans gouvernement de plein exercice, et devant l’impasse actuelle des négociations fédérales, les voix favorables à la scission du pays se (re)font entendre. Mais au final, quelle est la plus-value d’une Belgique unie ?
Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, Paul-Henry Gendebien résume la situation avec une étonnante métaphore. "Essayez de faire une omelette belge avec un œuf dur flamand, c'est impossible", lance le fondateur du parti "Rassemblement Wallonie-France". Il se justifie: "La Flandre est une nation à la recherche de son Etat et la Belgique est un état qui n'est pas une vraie nation. Donc nous avons un problème fondamental. Vous ne pouvez pas avoir sur un même territoire deux états concurrents et c'est ce qui se produit actuellement d'où le choc frontal entre ce mouvement flamand historique qui a une certaine légitimité que l'on peut contester mais qui existe et un état belge qui n'a jamais trouvé véritablement son équilibre".
Notre journaliste Christophe Giltay poursuit en indiquant que les velléités de fédéralisation du pays ne sont pas apparues brusquement. "Ça fait des années que j'observe cette situation", affirme-t-il. Il indique qu'il est important de reconnaître que la Belgique a évolué. "Quand on dit 'Je veux que la Belgique survive, je dis toujours 'Quelle Belgique ? La Belgique du roi Bauduin ? La Belgique du Congo ? De Tintin ? Celle de l'Expo de 58 ? Je suis désolé mais l'Expo de 58 a fermé, c'est fini. Et j'ai bien peur effectivement que cette Belgique là n'existe plus", résume le journaliste.
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