Parmi les sujets abordés aujourd'hui sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche", il y a un thème qui refait surface en ce début de campagne électorale: la semaine de 4 jours sans perte de salaire. Avant le débat avec les invités, voici la traditionnelle séquence "C'est pas tout ça" qui fait le point sur cette idée.
Travailler 32 heures par semaine et être payé comme 38. Cette idée est revenue cette semaine dans l’actualité. C’est Didier Gosuin, le ministre DéFI bruxellois de l’emploi, qui a défendu le principe: une semaine de 4 jours suivie d’un jour de formation payée pour les emplois peu qualifiés.
Une idée dans l’air depuis longtemps...
Ce modèle de travail n’est pas neuf. Il est dans l’air depuis longtemps. En septembre 2016, le socialiste Christophe Lacroix en parlait déjà sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche". Mais, la semaine de 4 jours, tout le monde n’y croyait pas à l’époque. Maxime Prévot du cdH estimait alors que "payer 100% des gens qui ne vont travailler que 80%, c’est un non-sens". Une réticence partagée par le MR Jean-Luc Crucke. "Je vous assure que la contrepartie, cela sera plus d’impôts sur ceux qui travaillent déjà. Je n’en veux pas", martelait le libéral.
En résumé, les partis PS, DéFI et Ecolo y sont favorables. Le PTB pousse même jusqu’à 30 h par semaine. Depuis 2016, le cdH a revu sa position. Les humanistes acceptent une semaine de quatre jours mais équivalente à 36 heures de travail, soit des journées de 9 heures. Enfin, pour le MR, c’est toujours niet.
"Je préfère que l'on arrive à la Ville de Thuin en sifflotant"
Dans notre pays, plusieurs communes ont décidé de tenter l’expérience. A Thuin, tout le personnel communal est passé l’an dernier à 36 heures par semaine et les plus de 60 ans bénéficient d’un ? temps payé temps plein.
Selon le bourgmestre, ce nouvel emploi du temps marche du tonnerre. "Moi je préfère que l'on arrive à la Ville de Thuin en sifflotant le matin, en se disant je suis dans une ambiance de travail qui me permet de m’épanouir plutôt que d’arriver avec des pieds de plomb", indiquait Paul Furlan en janvier 2018.
En région bruxelloise, la commune de St-Josse est sur le point de passer le pas. "Garder le même salaire en travaillant moins de jours, je ne vois pas qui ne serait pas content", soulignait une employée dans le RTL INFO début octobre 2016. Mais le personnel communal devra encore un peu patienter. Selon nos dernières infos, l’expérience ne sera appliquée qu’à partir du deuxième semestre 2019.
Des entreprises privées s'y sont mises
Des entreprises privées ont également opté pour le principe de 32 heures par semaine. C’est le cas de l’enseigne Auto 5.
C’est pas tout ça mais 38-36-35-32-30… Une réduction est-elle indispensable au bonheur des salariés ou synonyme de destructions d’emplois, comme l’affirme la FEB, la fédération des entreprises ?
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