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13% des Belges sont en dépression: "Ils se sentent seuls, s’isolent, culpabilisent", analyse la pychiatre Caroline Depuydt

 
 

Crise en Syrie, covid, inondations, inflation, guerre en Ukraine, le contexte actuel est difficile pour l’épanouissement de certains. Va-t-on tous déprimer? Comment faire face?

13% des Belges sont en dépression, contre 9% en 2019 c’est une donnée en hausse et particulièrement en Wallonie – Bruxelle. Il y a deux fois plus de dépressions au Sud qu’au Nord du pays. Presque une personne sur trois souffre d’angoisse passagère...

Christine, 49 ans, est l'un des témoins de C'est pas tous les jours dimanche: elle gagne 1450€ par mois après le règlement de toutes les factures il ne reste rien plus rien à la fin. "C’est pas évident l’engrenage dans lequel je suis tombée, j'en suis arrivée à prendre des cachets pour dormir la journée pour qu’elle passe plus vite". Ses problèmes d’argent ne font qu’empirer sa situation: "la hantise" d’avoir chez elles les huissiers.

"La première chose à faire c’est d’en parler pour libérer la parole autour de ça", explique Caroline Depuydt, psychiatre et administratrice de l'ABSyM. "La plupart des gens ne se sent pas bien du tout, se sentent seuls, s’isolent, culpabilisent… Et ça amène un cercle vicieux de l’angoisse et de l’anxiété", notamment en se questionnant sur la légitimité de ces doutes. "Les gens se disent qui suis-je pour me plaindre?" Carole Dpuydt conseille donc de parler de tout cela pour libérer la parole et de " déstygmatiser". "Ce n’est pas parce qu’on a un problème à un moment de santé mentale qu’on est fou et qu’on doit être traité toute sa vie." Les personnes concernées se sentent donc impuissantes et débordées par tout ce qui leur arrive. "Tout s’accumule" et le contexte actuel lié au contexte quotidien ne fait qu’accentuer le sentiment d’impuissance.

Un avis partagé par Christophe Giltay qui conseille de se donner des perspectives et des objectifs : "Quand vous avez de l’espoir, vous déprimez moins". L’espoir fait vivre, dit-on!


 

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