Dans l'émission "C'est pas tous les jours Dimanche" de ce dimanche 20 novembre, la présidente du CPAS de Spa et ancienne Ministre en charge des allocations familiales, Alda Greoli (Les Engagés) et l'actuelle ministre de la fonction publique Valérie De Bue (MR) étaient les invités de Christophe Deborsu. Les deux femmes se sont exprimées sur la question de l'indexation des allocations familiales pour la Wallonie.
Dans un article du journal "L'Echo", le gouvernement wallon risquerait d'avoir du mal à payer les allocations familiales. Il faut savoir qu'en Wallonie, le budget des allocations familiales représente environ 15% du budget wallon, cela signifierait donc 2.9 milliards d'euros pour l'année prochaine.
Une hausse de plus de 10% comparée à cette année qui s'explique principalement par l'inflation actuelle que connaît notre pays. Selon la présidente du CPAS de Spa et ancienne Ministre en charge des allocations familiales, Alda Greoli, "On ne va pas dans le mur".
Pour elle, augmenter ces aides aux familles sont primordiales. "Les allocations familiales servent à lutter contre la pauvreté des enfants et des familles" explique-t-elle. "Aujourd'hui, le revenu moyen est de 1700 euros au niveau du salaire. Si vous prenez un loyer de 750 euros, des charges d'énergie aujourd'hui à 350 euros et le coût moyen d'un enfant qui est de 650 euros, la famille commence le mois à 0 euro" s'alarme-t-elle. "C'est un droit de sécurité sociale, la question ne doit pas se poser. C'est un droit fondamental des enfants".
Un projet sur la table
Alors que la Flandre a décidé de ne pas indexer les allocations familiales afin de ne pas creuser son budget, les propos de l'actuelle Ministre de la fonction publique et de la sécurité routière, Valérie De Bue, sur l'indexation en Wallonie sont clairs : "La question de la non-indexation n'a jamais été mise sur la table" précise-t-elle. "Le gouvernement a considéré et continuera de considérer que les allocations familiales doivent être indexées puisque c'est un droit pour l'enfant et qu'il faut aider les familles à passer le cap de la crise, et donc faire face aux coûts que la crise engendre pour l'éducation des enfants".
Malheureusement, cette indexation représente un coût important pour la Wallonie, elle qui a une dette de plus de 30 milliards pour des recettes de 15 milliards d'euros. Pour que cette indexation puisse se passer dans les meilleures conditions, il faut que l'emploi reparte à la hausse, explique Valérie De Bue. "Nous sommes à un taux d'emploi qui est encore beaucoup trop faible en Wallonie".
En attendant de voir comment va évoluer la situation à propos de cette indexation, la Wallonie compte bien soutenir les familles en augmentant au maximum le budget attribué aux allocations familiales.
Vos commentaires