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30 millions d’euros dédiés aux allocations familiales: Bruxelles en a-t-elle les moyens?

 
 

L’accord était attendu depuis longtemps : le gouvernement bruxellois s’est finalement entendu mercredi sur le modèle des allocations familiales dans la capitale. L’entrée en vigueur est prévue pour 2020. Mais Bruxelles a-t-elle les moyens d’assumer financièrement ces allocations ? C’est la question qui a été posée sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche".

À Bruxelles, dès le 1er janvier 2020, l'allocation de base pour le premier enfant sera de 150 euros. Pour les enfants qui suivront, les allocations changeront en fonction de l'âge: ce sera 150 euros jusqu'à 12 ans, ensuite 160 euros jusqu'à 18 ans, toujours 160 euros de 18 à 24 ans si l'enfant ne suit pas d'études, et 170 euros de 18 à 24 ans si l'enfant est étudiant.

Sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche", Vincent De Wolf, chef de groupe MR au Parlement bruxellois et bourgmestre d’Etterbeek, a confié ses craintes au niveau financier. "On a posé des questions, et on n’arrive pas à savoir d’où vient cet argent. On a dit que ça venait du fédéral. C’est bien rare d’entendre madame Moureaux qui dit que de l’argent vient du fédéral. En général, on ne fait que critiquer le fédéral à Bruxelles. Je demande d’où ça va venir et qu’est-ce qu’on fera en moins parce que les chiffres pour moi ne sont pas justes… On prétend du côté du gouvernement bruxellois que c’est 30 millions en moyenne. D’après nos calculs, en 2026, c’est 49 à 50 millions. A mon avis, c’est difficilement finançable. C’est bien pour les familles et c’est bien que Bruxelles se donne les moyens, mais en a-t-elle les moyens ?"


"Les masses sont prévues au fédéral"

La députée bruxelloise et députée à la Fédération Wallonie-Bruxelles (PS) Catherine Moureaux lui a confirmé que ça l’était. "C’est la dernière réforme de l’Etat qui a régionalisé cette matière. Les masses sont prévues au fédéral. Il y a 875 millions qui viennent directement pour la politique même des allocations et un complément qui amène à 901 millions, qui vient pour la gestion administrative du dossier. Il n’y a pas de problème pour assumer ce financement. Le choix qui a été fait, c’est que l’entièreté de la somme soit affectée aux allocations familiales."


 

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