L'entreprise Johnson & Johson Belique (anciennement Janssen Pharmaceutica) travaille depuis le mois de janvier sur un vaccin contre le coronavirus. Johan Van Hoof, managing director, en a dit plus à ce sujet dans C'est pas tous les jours dimanche.
Johnson & Jonshon Belgique a commencé à travailler sur un vaccin le 15 janvier dernier, lors des premières indications venant de Chine. Quand ce vaccin sera-t-il prêt ? En vidéo-conférence dans C'est pas tous les jours dimanche, Johan Van Hoof, managing director, a répondu à cette question. "Il est vrai que dès janvier, on a mis en place tout le nécessaire pour démarrer le développement de ce vaccin. Et sur base du planning actuel, on espère être en étude clinique, donc la première utilisation chez l'homme, début septembre. Les premiers résultats seraient connus fin de l'année ou début de l'année prochaine. En fonction de ces résultats et en consultation avec les autorités, on pourrait discuter et décider de l'étape suivante à prendre."
"Pouvoir atteindre une capacité d'un milliard de doses"
"En parallèle à cela, on a mis déjà en route tout ce qui est nécessaire pour produire ce vaccin à large échelle tel que, si effectivement les résultats sont positifs, et en accord avec les autorités de santé, on pourrait le mettre à disposition à partir du printemps prochain, continue Johan Van Hoof. La capacité de nos vaccins serait plus ou moins de 300 millions de doses pour notre usine. Mais on a déjà pris la décision de mettre en place une usine supplémentaire aux Etats-Unis. On discute encore pour d'autres usines, pour un transfert de technologie. Notre ambition, c'est de pouvoir atteindre une capacité d'un milliard de doses."
"Efficace pour prévenir l'infection"
Le vaccin permettra-t-il la fin de l'épidémie ? "C'est difficile à prédire. Cela reste toujours de la recherche. Sur base de ce qu'on a appris des vaccins SARS (syndrome respiratoire aigu sévère), on est assez optimiste sur le fait qu'il pourrait être efficace pour prévenir l'infection. Toujours est-il que ce seront les données qui devront nous le dire. Dans le pire des cas, cela pourrait être un vaccin qui ne protège pas absolument contre l'infection, mais qui protège contre une maladie sévère, un peu comme le vaccin pour la grippe. Notre ambition, c'est vraiment de pouvoir reproduire ce qui a été observé pour les vaccins SARS, c'est-à-dire de vraiment pouvoir une immunité stérilisante. Cela veut dire: plus d'infection, plus de transmission. Est-ce la fin de l'épidémie ? On doit tout de même rester modeste. Le défi est énorme. Nous espérons vivement que d'autres vaccins vont réussir aussi parce que les besoins au niveau mondial seront énormes. Le monde a besoin de plusieurs producteurs pour couvrir ces besoins."
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