Le rejet de la police s'accroit actuellement dans notre société. Frédéric Loore, journaliste pour Paris Match, a été à la rencontre des agents de terrain qui ont exprimé leur ras-le-bol face à ce bashing envers la police. Il en a parlé dans C'est pas tous les jours dimanche.
"On a voulu aller à la rencontre des policiers de terrain qui expriment un ras-le-bol par rapport à ce bashing", explique Frédéric Loore, journaliste pour Paris Match, sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. "Quand on les confronte à cette réalité des violences policières parfois à caractère raciste, ils nous disent, la plupart de manière anonyme, ce qui est aussi symptomatique, qu'ils souffrent du un phénomène d'usure policière qui est lié à ce métier très difficile. Ils sont confrontés à une violence qui s'accroit d'année en année. Ils vivent des traumatismes, des situations tragiques sur le plan humain et ça pose le problème de leur prise en charge psychosociale."
Le journaliste explique qu'il y a très peu "d'espaces de parole dédiés, très peu débriefing après les interventions". "Un policier nous dit, par exemple, que lorsqu'ils vont sur des situations d'extrême violence, quand on rentre, il n'y a aucun débriefing."
"C'est un des seuls travailleurs à être autant contrôlé"
Stéphane Deldicque, vice-président de la CSC Services publics, a lui-même confirmé que beaucoup de policiers étaient "usés". "Je crois que tout le monde doit bien comprendre que c'est un métier extrêmement compliqué. Depuis 2015-2016, c'est extrêmement compliqué. Ensuite, c'est un des seuls travailleurs que je connais à avoir peut-être autant de contrôlés. Combien de travailleurs dans ce pays sont autant contrôlés ? Je rappelle que le bashing, qui est un peu vulgarisé, c'est nuire, divulguer, dénigrer. Ce bashing-là, je me pose la question: est-ce devenu la règle et la norme dans notre société ? Est-ce uniquement sur ça que nous devons fonder notre opinion sur cette corporation ? "
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