Ils étaient attendus depuis le mois de décembre. Les résultats de l’enquête du Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA) sur la possible de torture de Soudanais après leur renvoi dans leur pays ont été publiés vendredi. Un rapport flou, qui ne tranche pas.
A la lecture du fameux rapport de 15 pages, difficile de trancher. Les six Soudanais ont-ils effectivement été torturés à leur retour au Soudan, après leur expulsion de Belgique ? En fait, c’est flou… Dans le rapport, on lit la phrase suivante : "Il n'existe aucun preuve attestant que ces faits sont bel et bien survenus." Puis, plus loin "Il n'a pu être établi avec certitude que les faits mentionnés n'ont pas eu lieu."
Autre question du rapport, le respect ou non du fameux article 3 de la Convention des droits de l’homme, qui dit que nul ne peut être soumis à la torture. Le CGRA demande que l’Office des étrangers mène désormais des entretiens plus détaillés avec les Soudanais qui sont renvoyés vers Khartoum. Le gouvernement de son côté s’engage à un meilleur suivi. "Un membre de l'Office des étrangers accompagnera désormais la personne jusqu'au Soudan et une collaboration avec l'ambassade de Belgique au Caire sera aussi instaurée, afin de permettre un suivi de la personne sur place", annonce Charles Michel.
Autre mesure annoncée au moment de l'éclatement de l'affaire : la création d’une commission indépendante pour superviser les rapatriements. L’opposition s’interroge : pourquoi tout cela n’est-il pas déjà en place depuis longtemps ? Pas de réponse pour le moment. Quant à Théo Francken, il espère que les prochaines expulsions vers le Soudan auront lieu très bientôt.
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