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Les États-Unis accusent le Soudan d'emprisonner des militants dans des "conditions inhumaines et dégradantes"

Les États-Unis accusent le Soudan d'emprisonner des militants dans des "conditions inhumaines et dégradantes"
 
 

L'ambassade américaine à Khartoum, la capitale du Soudan, s'est dit jeudi inquiète après l'arrestation de centaines d'opposants et de militants par les autorités soudanaises, déplorant leur détention dans des "conditions inhumaines".


Des manifestants de l'opposition arrêtés

Depuis début janvier, des manifestations sporadiques contre la hausse des prix ont été réprimées par la police dans plusieurs villes du Soudan. Plusieurs dirigeants de l'opposition et militants des droits de l'Homme ont été arrêtés. Des journalistes qui couvraient ces manifestations ont également été détenus mais la plupart d'entre eux ont depuis été relâchés. Parmi les personnes arrêtées figurent notamment Fadlalla Burma Nassir, numéro deux du principal parti d'opposition al-Oumma, Mokhtar al-Khatib, secrétaire général du parti communiste soudanais ainsi que les militants Kamal Ismaïl et Mohamed al-Hafiz.


Détenus dans des "conditions inhumaines et dégradantes"

La représentation américaine à Khartoum a exprimé son inquiétude après l'arrestation de "centaines de responsables politiques, militants et simples citoyens", selon un communiqué.

Nombre d'entre-eux sont "détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes, et n'ont accès ni à leur avocat ni à leur famille", affirme l'ambassade.

Le commentaire de l'ambassade américaine intervient dans un contexte de rapprochement entre Washington et Khartoum, après la levée en octobre par les Etats-Unis d'un embargo vieux de 20 ans contre le Soudan. Les ambassades européennes à Khartoum ont également appelé à la libération des manifestants.

En 2016, le Soudan avait déjà été le théâtre d'un mouvement de protestation après la décision des autorités de réduire les subventions sur le carburant, mesure qui avait entraîné une forte hausse des prix.

Le régime avait rapidement réprimé ce mouvement afin de ne pas voir se reproduire les heurts sanglants de 2013, déjà liés à une précédente réduction des subventions sur l'essence et qui avaient fait des dizaines de morts, selon des groupes de défense des droits de l'Homme.


 

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