Le député écolo Jean-Marc Nollet était l'un des invités de Christophe Deborsu dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche. Il s'est prononcé sur le "Galantgate", l'affaire dans laquelle la ministre Jacqueline Galant n'aurait pas respecté les règles des marchés publics et aurait menti aux députés.
Jean-Marc Nollet fait partie de ceux qui réclament la démission de la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant. Mais que lui reproche-t-on ? En quoi a-t-elle menti ? En quoi est-ce grave ?
"Elle a choisi un seul cabinet d’avocat"
"Il y a d’abord quatre infractions sur la loi sur les marchés publics", explique Jean-Marc Nollet sur la plateau de l’émission "C’est pas tous les jours dimanche". "Premièrement, il n’y a pas eu de concurrence. Elle a choisi un cabinet d’avocat alors que la loi dit qu’il faut constater et tester plusieurs cabinets d’avocats."
"Il y a donc infraction par rapport à la loi"
"Deuxièmement, elle n’a pas été à l’inspection des finances, troisièmement, elle n’a pas demandé l’avis du ministre du budget et quatrièmement, elle aurait dû passer – vu les montants qui sont en jeux – au gouvernement. Elle ne l’a pas fait", résume le ministre. "Il y a donc une infraction par rapport à la loi, c’est un premier élément."
"Deuxième élément, elle a gaspillé l’argent public"
"Le deuxième élément est qu’elle a gaspillé l’argent public", ajoute le ministre Nollet. "Ce sont des montants énormes qui sont en jeu. On parle de 400 à 500.000 euros alors qu’on aurait pu faire avec beaucoup moins, notamment avec l’appui de l’administration."
"Enfin, elle a menti devant le Parlement et caché des documents"
"Trois, elle a menti au parlement", explique Jean-Marc Nollet. "Elle a menti au parlement en cachant des pièces, puisque ces pièces, ces documents que les écologistes ont amené après la séance au parlement alors qu’elle avait dit qu’elle avait tout donné. Les mails s’arrêtaient au 5 novembre. Nous avons été chercher un document du 7 novembre. Elle n’a donc pas tout donné au Parlement."
Jean-Marc Nollet ne s'arrête pas là. "Deuxième élément de mensonge : quand elle a voulu remettre la faute sur l’administration. Or c’est elle et elle seule qui a décidé d’engager ce cabinet. Elle a dit "non, non, l’administration m’avait dit que je pouvais faire comme ça, c’est faux."
"C'est grave"
"Nous avons les pièces, aujourd’hui les faits sont avérés. C’est pour cela que je dis que c’est grave", conclu le ministre. "L’administration a attiré son attention, certes pas au début mais l’administration a attiré son attention sur ce qu’elle doit respecter comme procédure, et elle ne le fait pas tout en disant "non non, l’administration avait dit le contraire... C’est faux!"
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