Philippe Geluck, confiné comme tout le monde, était l’invité du RTLInfo 13H depuis son atelier. Il a poussé un petit coup de gueule contre ceux qui ne respectent pas les mesures de confinement.
"Il y a une chose qu’il faut se dire. C’est que quand on sort dans la rue sans raison et qu’on risque de propager un virus qui peut s’avérer mortel quand on voit le nombre de victimes, et bien les gens qui sortent comme ça de façon inconsidérée sont des assassins en puissance. Et de savoir ça, ça doit vous pousser à rester chez vous", a déclaré le dessinateur et auteur de le célèbre BD Le Chat.
Cette période de confinement ne change pas grand-chose à ma vie
Pas étonnant dès lors que Philippe Geluck soit "un confiné absolument exemplaire" : "Je ne bouge pas de chez moi. J’ai la chance d’habiter au-dessus de mon atelier. (...) Je vais remonter faire une ou deux parties de scrabble avec ma petite femme parce qu’elle adore ça et parce qu’en cette période de confinement je suis un petit peu coincé. Mais je dois vous avouer une chose, c’est qu’en dehors du drame national et international que nous vivons, cette période de confinement ne change pas grand-chose à ma vie. Parce que je vis chez moi, je descends à l’atelier je travaille toute la journée, et le soir je remonte chez moi et le lendemain c’est reparti. Il m’arrive dans des grosses périodes de travail de ne pas quitter ce lieu pendant une semaine entière. De pas aller dans la rue. Alors là j’y vais pas du tout, même le weekend je ne vais plus faire mon marché etc. Je ne vois pas mes enfants et mes petits-enfants et ça c’est triste. Mais je pense aussi et surtout à ceux qui sont dans les difficultés, qui habitent des endroits exigus, et je pense beaucoup au personnel hospitalier et je lance des appels tant que je peux pour qu’on les respecte eux."
Uderzo? "Le plus grand"
Avant ce coup de gueule, le dessinateur et auteur du Chat a donné son avis sur Uderzo, le dessinateur d’Astérix qui nous a quitté ce 24 mars. "C’était sans doute le plus grand dessinateur de toute la BD. Il avait une facilité, une élégance, au service d’un propos qui était génial quand c’était Goscinny au scénario. (…) J’ai rencontré Uderzo et c’était un homme absolument charmant. C’est vrai qu’il avait ses blessures, mais comme l’ont souvent des grands artistes populaires de pas être adoubés par l’intelligencia et par ceux qui savent. C’est énervant ceux qui savent."
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