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Hacker, Chris explique comment il peut vous faire passer pour mort: "Sur Internet, vous tuez n'importe qui"

Hacker, Chris explique comment il peut vous faire passer pour mort: "Sur Internet, vous tuez n'importe qui"
 
 

Comme le disait l'écrivain américain Mark Twain, "l'annonce de ma mort est grandement exagérée" mais, à l'heure de l'internet, les hackers sont passés maîtres dans l'art de faire passer pour mort quelqu'un de bien vivant.

Lors du salon "Def Con" qui se tient à Las Vegas, on peut apprendre à devenir "tueur en ligne" en utilisant les nécrologies diffusées sur la toile pour faire passer quelqu'un pour mort alors qu'il ne l'est pas. "C'est un problème mondial", souligne le spécialiste australien de sécurité informatique, Chris Rock, en présentant un atelier intitulé tout simplement "je vais vous tuer".


Rendre la mort officielle: facile

Le but est d'arriver à ce qu'une personne devienne officiellement morte en obtenant des autorités un certificat de décès. Cela implique qu'un docteur remplisse un formulaire et une entreprise de pompes funèbres un autre, selon Chris Rock. Une fois que ces documents sont fournis en ligne, un certificat de décès peut-être obtenu. Mais il est facile de se faire passer pour un docteur ou une entreprise de pompes funèbres, comme il le démontre à son auditoire captivé.


Se faire passer pour un médecin

Un apprenti "assassin" peut facilement emprunter l'identité d'un docteur grâce à son seul nom, son adresse et son numéro de licence, tous des éléments aisément disponibles sur internet. Ensuite, grâce à des registres également disponibles en ligne, il est facile d'inventer une cause du décès en utilisant un langage et des références médicales appropriés tout en prenant bien soin d'éviter des termes ou des détails qui pourraient éveiller les soupçons des autorités et justifier une autopsie.


Se faire passer pour les pompes-funèbres

La deuxième étape consiste à "emprunter" l'identité d'un responsable d'une entreprise de pompes funèbres pour établir un certificat de décès. Chris Rock démontre également que ce n'est guère compliqué. Là encore, toutes les informations sont disponibles sur la toile et il est tout aussi facile de se revendiquer soi-même employé de l'entreprise pour l'occasion.

L'expert australien a même créé un site internet pour une entreprise de pompes funèbres inventée de toutes pièces et qui lui permet d'obtenir le certificat nécessaire. Une fois toutes ces procédures accomplies, n'importe qui peut se retrouver "officiellement" mort.


"Vous pouvez tuer qui vous voulez"

"Vous pouvez tuer qui vous voulez", affirme Chris Rock à l'AFP à l'issue de sa présentation. "Personne n'est épargné". Il décrit ensuite avec humour plusieurs scénarios dont l'un permet même de se tuer soi-même pour obtenir la prime d'une assurance-décès ou se venger de quelqu'un.

Certaines "victimes" pourront même ignorer pendant longtemps qu'elles sont mortes jusqu'à ce qu'elles soient confrontées à cette tragique réalité en effectuant une démarche administrative comme le renouvellement d'un passeport ou l'obtention d'un permis de conduire.
Chris Rock s'est intéressé au sujet après qu'un hôpital australien ait, par erreur, déclaré pour morts 200 patients.


Bébés virtuels

Comme la "fausse mort", la "fausse naissance" est tout aussi possible. Obtenir un certificat de naissance est encore plus facile qu'un certificat de décès car cela n'implique que la participation d'un obstétricien et des parents.

"Une fois que vous vous êtes identifié en ligne comme un docteur, non seulement vous pouvez tuer qui vous voulez mais vous pouvez aussi faire naître tous les bébés que vous souhaitez", ironise-t-il. Le temps que ces bébés virtuels atteignent l'âge adulte, les hackers auront pu les utiliser pour obtenir des prêts, des allocations familiales, voire même ouvrir des comptes en banque.

"Vous pourriez-même créer des identités en ligne pour vos enfants et ils choisiront celle qu'ils veulent garder à leur majorité", affirme Chris Rock. Il a d'ailleurs écrit un livre dont le titre est "La moisson des bébés: Comment les bébés virtuels sont l'avenir du financement du terrorisme et du blanchiment d'argent".


 

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