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Le OnePlus 2 est un vrai "tueur de smartphone": voici les secrets de cet iPhone à la sauce chinoise

 
smartphone, OnePlus
 

La rédaction de RTL info a eu l'opportunité de discuter avec un responsable de OnePlus, une entreprise chinoise qui vient de sortir le deuxième modèle d'un smartphone haut-de-gamme, mais à bas prix. Sa stratégie inédite est étonnante !

Dans un monde où le moindre fabricant en électronique décide de se lancer dans la production de smartphone, il est devenu très difficile de s'y retrouver.

La plupart des gens ont deux critères: le prix et la marque. Après un long et coûteux travail de marketing bien localisé (y compris en Belgique), Samsung est parvenu à imposer son nom. A côté, il y a l'iconique iPhone, mais les prix très élevés pratiqués par Apple le rendent assez inaccessible.

La lutte entre les deux géants de l'électronique grand public est symbolique, car leur approche est totalement différente. Le coréen Samsung a d'abord misé sur les prix bas et l'envahissement du marché avec de nombreux modèles, avant de s'orienter vers du haut-de-gamme. Le tout avec de lourds investissements humains et financiers dans des campagnes marketing et la construction de solides relations avec les réseaux de distribution (MediaMarkt, Carrefour, etc)

Pour Apple, c'est bien différent. Il a mis l'expérience utilisateur et le produit au cœur de sa réflexion, avant de penser aux parts de marché et aux composants. Il a ensuite rendu son iPhone irrésistible, à coups d'innovations géniales (le premier modèle, en 2007, permettait enfin de se passer de stylet et de touches), et de positionnement très "haut-de-gamme" au niveau des prix et de l'accessibilité.

La start-up chinoise OnePlus, qui compte aujourd'hui environ 700 employés dans le monde, a une approche qui prend le meilleur des deux. Nous avons essayé le dernier modèle, et échangé quelques emails avec l'un des responsables de l'entreprise. Pour lire directement la conclusion au bas de l'article, cliquez ici


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Du Chinois moderne

Le OnePlus 2 est le deuxième smartphone de cette société basée à Shenzen, qui symbolise à elle seule l'entreprise chinoise moderne: multiculturelle, ouverte et avec des ambitions rafraichissantes.

Loin des conglomérats gigantesques (tels Samsung, LG, Huawei, Sony, etc), OnePlus est née en 2013 à partir d'idée "à la fois simple et ambitieuse: proposer un meilleur produit".

OnePlus a concentré ses forces sur son crédo principal: faire un produit intuitif à utiliser, avec des options pratiques, des caractéristiques haut-de-gamme (finition, processeur, mémoire, etc) mais un prix très contenu. Il appelle lui-même ses téléphones des flagship killers (tueurs de smartphones haut-de-gamme).

Un Android "plus simple"

Quand on arrive si tard, on ne peut bien entendu pas se permettre de lancer un nouveau système d'exploitation.  C'est pourquoi le One Plus 2, comme son grand frère, tourne sous Android, essentiel pour avoir accès à l'immense Google Play Store.

Mais Android est très customisable, comme vous l'avez déjà remarqué en manipulant deux marques différentes. OnePlus a donc modifié Android pour qu'il soit à son goût, et au vôtre.

Tout est simplifié: on ne trouve pas l'encombrante série d'applications "maison", qui s'ajoutent bien souvent à celles d'Android: que ce soit au niveau de la galerie photo, du navigateur, de la lecture de documents, etc: c'est du Google, et point final. Libre à vous d'en installer d'autres par la suite, mais au moins on ne doit plus choisir entre telle ou telle application pour voir une photo lors des premières utilisations.

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Interface: en quoi est-elle originale ?

Pour son premier modèle, OnePlus avait fait appel à Cyanogen, une version spéciale d'Android 4.4 développée par une certaine communauté.

Pour son deuxième opus, les relations se sont tendues avec l'équipe de Cyanogen. Le OnePlus 2 tourne donc sous "OxygenOS", développé avec une autre communauté depuis le début de l'année 2015.

Il garde cependant les fonctions originales de son aîné, dont les plus visuelles sont les gestes. Lorsque votre téléphone est verrouillé (écran noir), il suffit de dessiner un V pour allumer la torche en une seconde, ou un O pour lancer l'appareil photo. Pratique à l'usage.

Il y a également une bonne gestion des applications et de leurs permissions (localisation, notifications, etc), mais aussi de la couleur de la LED frontale. Il est aussi possible aussi de choisir le rôle des touches tactiles du bas du téléphone.

Enfin, un petit mot de l'option "Shelf" (voir photo ci-contre), un panneau supplémentaire situé à l'extrême gauche de vos écrans d'accueil. Il rassemble les applications et les contacts les plus utilisés. OnePlus devra (et va) l'agrémenter car en l'état, ça n'est pas très utile.

Trois petits plus qui deviennent vite indispensables

S'il est agréable (mais pas transcendant) de parcourir l'interface du OnePlus 2, il y a trois petits choses supplémentaires qui le rendent vraiment attirant: le port USB-C, le déverrouillage par empreinte digitale et l'interrupteur latéral pour les sons.

Le port USB-C sera bientôt généralisé sur les smartphones (et bien d'autres appareils mobiles). C'est le successeur du micro-USB, dont l'intérêt principal est d'être réversible: il n'y a pas de sens pour l'insérer dans le téléphone et le charger. C'est ce qu'a fait Apple avec son "Lightning" depuis l'iPhone 5, et c'est diablement pratique. Revers de la médaille: vous n'en trouverez pas un de secours dans votre voiture, chez un collègue au bureau ou dans le fond d'un sac: il faudra passer à la caisse pour en avoir plusieurs à disposition (on en trouve déjà beaucoup sur Amazon).

Le bouton d'accueil fait également office de lecteur d'empreinte digitale, comme l'iPhone 5S et 6, et comme le Samsung Galaxy S6. Une méthode de déverrouillage très pratique, et qui est plus performante sur le OnePlus 2 que sur l'iPhone 5S (nous l'avons essayé). Attention cependant aux mains (et aux doigts, donc) moites: un peu d'humidité et le lecteur est perdu, il faut alors dessiner son petit schéma ou introduire son code.

Enfin, sur la tranche, on trouve un interrupteur qui fait penser à celui inauguré par Apple sur son premier iPhone. Il a trois positions: normal, "sonneries prioritaires uniquement", et "aucune sonnerie". L'option "sonneries prioritaires" vous permet de choisir les applications ou les contacts qui peuvent éventuellement vous réveiller en pleine nuit.

En plus d'être bienvenues, ces petites options ne se trouvent pas dans les smartphones d'un prix équivalent, à savoir 339€ (16 Go de stockage et 3 Go de RAM) et 399€ (32 Go / 4 Go).

Une approche commerciale originale

Ce OnePlus 2 est déjà un objet étonnant. Mais en plus, il bénéficie d'une stratégie commerciale très originale. Vous n'en verrez jamais dans une grande surface, et vous ne pouvez même pas en acheter sur internet...

En réalité, il faut une invitation à montrer sur le site de OnePlus. Pour en obtenir une, il faut la recevoir, soit de quelqu'un qui en a déjà acheté un, soit lors d'un concours ou d'une enchère caritative organisé par OnePlus.

C'est assez spécial, mais cela permet des économies d'échelle: chaque smartphone qui sort de l'usine a déjà un propriétaire. Pas de problème de stock, et en plus, une belle publicité par un côté "tendance", exclusif et inaccessible.

C'est pour cette raison surtout que nous parlons d'un "iPhone à la sauce chinoise".

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Et ses défauts ?

Le OnePlus 2 a forcément quelques défauts. Certains disent que son écran (Full HD, soit 1920 x 1080 pixels) n'est pas à la hauteur. A part le fait que cela ne permet d'aligner que quatre icônes en largeur, la définition est largement suffisante pour les 5,5 pouces de cette dalle IPS. La luminosité et les couleurs ne sont pas aussi impressionnantes que sur le Samsung Galaxy S6, mais il faut les mettre côte-à-côte pour s'en rendre compte. 

D'autres évoquent l'absence du "quick charge", cette option disponible chez Samsung et LG, et qui permet de recharger environ 80% de la batterie en 30 minutes. En effet, c'est dommage, d'autant que l'autonomie de la batterie est relativement typique: en cas d'usage moyen avec 4G, le OnePlus2 ne finira sans doute pas la journée... C'est au niveau de la concurrence, cependant, même si on a eu l'impression que sa batterie de 3300 mAh devrait faire mieux.

La qualité des photos est peut-être un cran en dessous des ténors du secteur, même si techniquement, le capteur OmniVision OV13860 de 13 mégapixels a tout pour faire un peu mieux. Rien de choquant, cependant: les photos sont tout le temps réussies en mode automatique. 

Certains déplorent l'absence de NFC (mais c'est très peu utilisé chez nous), utile pour relier des appareils entre eux. Si le paiement via smartphone, qui arrivera sans doute l'année prochaine, est essentiel pour vous, alors cela peut être gênant. Mais pas pour la grande majorité des utilisateurs qui désactivent ce NFC. 


Conclusion

Le OnePlus2 est, comme son nom l'indique, un "flagship killer". A 339€ (pour la "petite" version avec 3 Go de RAM et 16 Go de stockage), ce smartphone acceptant deux cartes SIM offre un rapport qualité/prix vraiment imbattable, grâce notamment à un processeur (Snapdragon 810) qui équipe d'autres smartphones nettement plus chers. 

D'autant que la finition est au rendez-vous - joli cerclage en métal - ainsi que l'interface basée sur Android 5, aussi efficace qu'épurée.

Il faudrait dès lors se ruer dessus… mais hélas, pour contribuer au mythe et soigner une image "tendance" très travaillée, les OnePlus2 ne s'achètent que sur invitation. Elle contribue au succès de la marque, d'ailleurs.

Quel est le secret de OnePlus, finalement ? "Nous sommes capables de vendre nos appareils pratiquement au prix coûtant en étant très pointilleux par rapport à nos procédures: vente uniquement en e-commerce, marketing basé sur les réseaux sociaux et gestion précise de l'inventaire grâce à nos ventes sur invitation", nous a expliqué Eric Zarshenas, un des responsables de la communication de OnePlus.

"Faire de l'argent sur le matériel n'est pas notre but. Nous nous concentrons sur la construction d'une marque et d'une communauté d'utilisateurs, dans le but de pouvoir monétiser notre logiciel", a-t-il précisé. 


 

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