Ces dernières années, l’audio s’est largement démocratisé. Les chaînes hifi ont déserté les chambres et les salons, les encombrants systèmes d’amplificateurs + enceintes sont désormais réservés aux puristes.
La qualité a été nivelée vers le bas. Aujourd’hui, de plus en plus de personnes, surtout les jeunes, écoutent de la musique sur les haut-parleurs de leur téléphone (catastrophe), sur une petite enceinte Bluetooth à 15 euros (très mauvais) ou dans un casque (c’est normalement beaucoup mieux). On trouve aussi, heureusement, ce qu’on appelle les enceintes connectées, celles qui se connectent elles-mêmes à internet pour aller chercher la source musicale (radio internet, Spotify, etc) et qui se commande via une application du téléphone ou par la voix (Sonos, Nest Audio, etc). La qualité du son s’améliore.
Mais on est loin, très loin, de ce que du matériel haut de gamme permet de ressentir. Alors j’ai fait un écart. Pour une fois, même si peu de gens vont mettre 1.490 euros dans une enceinte connectée, j’ai essayé un objet aussi esthétiquement réussi que musicalement performant: The Pearl Akoya, de l’entreprise française Cabasse. C'est la version compacte de la Pearl 'normale'.
Un son aérien, spatial
Si cette perle créée et développée à la pointe de la Bretagne, en France, affiche des dimensions réduites (22 cm de hauteur, largeur et profondeur), son poids nous rappelle qu’on a affaire à un produit différent, soigné. 8 kg, c’est costaud.
Mais c’est logique quand on a fait rentrer au chausse pied un haut-parleur de grave de 17 cm avec moteur symétrique, un haut-parleur deux voies coaxial, un dissipateur thermique et des coques spécifiques. Le tout, dans des matériaux censés améliorer les performances et le design (résine, carbone, aluminium). L’amplification embarquée délivre pas loin de 2.100W cumulées (en crête, c'est à dire "au maximum").
Les algorithmes de Cabasse analysent le son et envoient la juste dose à chaque haut-parleur, ce qui donne une excellente impression de son 360° dans la pièce.
Derrière ces données techniques se cache quelque chose qui se décrit difficilement. La sensation d’entendre distinctement chaque instrument, d’entendre le bruit de la baguette du batteur qui effleure les peaux tendues de ses différents caissons. Du pouce qui gratte une guitare. Et puis, cette aération du son, qui devient spatial alors qu’il n’y a ni stéréo ni effet spéciaux. A nouveau, on distingue chaque instrument, et par-dessus, subtilement, la voix qui se détache.
Pour avoir cette sensation, il faut écouter la musique qui convient: du rock calme, du jazz, etc. Une sensation inconnue, ou oubliée, et qui n’a pas de prix. En fait, si, ça a un prix: 1.490 euros. Si vous en avez les moyens, ça vaut la peine d’essayer.
Cabasse a développé une application pour configurer la Pearl. A l’installation, elle va émettre plusieurs sons pour se calibrer en fonction de la pièce, grâce à un micro intégré qui va écouter comment les ondes se réverbèrent sur les murs et objets aux alentours. Cette application permet également de paramétrer un tas de choses, dont la connexion à votre réseau Wi-Fi.
Dès que c’est le cas, il suffit de lancer votre application de musique préférée (Spotify, Deezer, Tidal, Qobuz, etc) et de lui dire de diffuser sur la Pearl.
Une télécommande capricieuse
Il y a une télécommande intégrée, qui est Bluetooth et tout aussi élégante que la Pearl. En tournant la molette, on touche au son avec précision, c’est intuitif et pratique. Hélas, alimentée par une petite pile plate, elle se met un peu trop vite en veille et il n’est pas rare qu’elle se déconnecte au mauvais moment. Dommage, car sans bouton de contrôle sur l’enceinte, c’est le seul moyen de contrôler la musique et le volume si le smartphone n’est pas à proximité.
La Pearl est équipée de toute la connectique nécessaire pour être reliée autrement à un ampli, un tourne-disque, etc. Même si ce n'est pas vraiment une enceinte portable (elle ne fonctionne que sur secteur), elle est livrée avec un sac de transport de grande qualité :
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