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Nous avons essayé le premier smartphone pour senior: l'avis de Luc, 60 ans (photos)

Nous avons essayé le premier smartphone pour senior: l'avis de Luc, 60 ans (photos)
 
Doro, smartphone
 

Le spécialiste des téléphones pour seniors, Doro, a lancé récemment un premier smartphone sur le marché belge. Nous l'avons fait essayer à Luc, 60 ans, novice dans le domaine.

Doro est l’un des rares spécialistes du monde des nouvelles technologies à s’être spécialisé dans les appareils pour senior.

Cette entreprise suédoise, qui a débuté en important des répondeurs en 1974, a sorti un 2007 un premier GSM (très) facile à utiliser, destiné aux seniors qui ne s’en sortaient pas avec les petites touches et les écrans peu lisibles.

Dernièrement, la société un franchi un cap en proposant en Belgique le premier smartphone adapté pour les seniors, d'une diagonale de 4" et d'une définition de 800 x 480 pixels (c'est assez petit par rapport à la concurrence).
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 Qu’a-t-il de si différent ?

C’est avant tout une question de menu. La base du smartphone (un Android 4.4 un peu vieillissant, hélas) peut être remaniée entièrement par les constructeurs. Si Samsung, LG, HTC, Sony et Huawei personnalisent les icônes et les menus et ajoutent quelques options et applications, Doro a revu entièrement la copie du système d’exploitation mobile de Google.

Voici donc ce qui diffère le plus d'un smartphone de base sous Android :

  • Un écran d’accueil qui peut se résumer à neuf gros carrés avec des applications ou des contacts favoris.
  • Des menus avec de grosses icônes faciles à sélectionner, et un retour tactile (une vibration) lorsqu’elles sont bien “cliquées” du doigt.
  • Pour la plupart des opérations, il y a un gros bouton vert 'confirmer' et un rouge 'annuler', afin d'éviter les mauvaises manipulations.
  • Des applications maison ultra-simplifiées, comme l’envoi d’emails ou de SMS. Seules les options essentielles sont affichées, à nouveau avec des boutons aussi larges que l’écran.
  • Dès que le clavier est affiché pour encoder des caractères, un gros bouton bien explicite permet de le faire disparaitre pour voir à nouveau tout l'écran.
  • Les paramètres simplifiés sont faciles à comprendre, avec de grosses icônes à nouveau. Il est possible de passer en mode “expert”, ce qui ouvre le menu 'paramètres' Android de base.
  • Des onglets et des boutons de défilement dans les menus, au lieu de mouvements “swipe” (gestes rapides du pouce dans une direction).
  • Plusieurs boutons physiques sous l’écran et sur les tranches pour effectuer des actions de base: volume et allumage, mais aussi appareil photo et bouton d'alarme (voir plus bas).
  • Une base de chargement horizontale pour poser le smartphone sans devoir insérer chaque fois la petite prise Micro USB dans l’appareil. Elle transforme automatiquement le téléphone en horloge ou en réveil.

Bien entendu, et c'est essentiel de le mentionner, il y a un accès illimité au Play Store, le magasin d'applications d'Android, le très répandu système d'exploitation de Google.

Vous pouvez donc télécharger toutes les applications disponibles, mais quand vous rentrez dans celles-ci, ne vous attendez pas à une interface simplifiée: c'est la même application que sur un smartphone standard. Pas de gros bouton ni de menu lisible: il faudra faire avec, ou désinstaller l'application si elle s'avère trop compliquée pour son utilisateur.
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Appel à l'aide et "My Doro Manager"

Deux autres fonctions assez spécifiques au smartphone de Doro: le bouton d'urgence et une application autorisant des proches à contrôler certaines fonctions du téléphone, à distance.

Le bouton d'urgence n'est pas neuf en soi: il existe sur toute la gamme de GSM de Doro. Situé au dos de l'appareil, il déclenche des appels téléphoniques et/ou des SMS en cascade, à destination de certains contacts préenregistrés. L'idée étant, vous l'aurez deviné, de prévenir certaines personnes en cas de chute ou de danger. Ici, c'est une population à risque qui est visée: celle qui craint un AVC ou une crise cardiaque, ou qui n'aurait plus les capacités ou la force d'appeler le 112 elle-même en cas de problème.

L'application My Doro Manager, préinstallée sur le Liberto 820 Mini, doit être installée sur le smartphone du ou des contacts dont vous sollicitez l'aide. Une fois la connexion validée entre les deux utilisateurs, la personne de confiance peut, à distance, effectuer des réglages, ajouter des contacts à l'écran d'accueil, configurer un compte email ou la touche d'assistance, suggérer des applications, partager des photos ou des contacts, voir et régler le statut du téléphone (volume, journal des appels) etc…
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Conclusion

Doro a bien raison d'étendre son catalogue d'appareils simplifiés aux smartphones. Les seniors, cible principale (mais pas exclusive) du fabricant suédois, ne se contentent plus d'un "simple" GSM.

Le Liberto 820 Mini est donc l'un des premiers smartphones simplifiés qui a l'avantage de tourner sous Android (4.4), le système d'exploitation mobile le plus répandu dans le monde.

Il a été entièrement remanié pour être plus simple à utiliser, surtout au niveau des touches tactiles - largement agrandies - et des menus - largement simplifiés.

L'avantage d'être sous Android, c'est d'avoir accès aux innombrables applications gratuites et payantes de la plateforme Google Play Store. Revers de la médaille: les applications les plus populaires (Facebook, WhatsApp, Spotify, etc) n'existent que dans leur version standard, et donc avec une interface qui n'est pas spécialement adaptées aux seniors (rien n'est simplifié, même si ces applications sont construites intelligemment).

Pour toutes ces applications externes, un smartphone avec écran plus grand nous semble plus à propos.

Durant notre test, cependant, Doro a présenté à l'IFA, le plus grand salon des nouvelles technologies, un nouveau modèle (le 825 à environ 289€), avec un écran de 5" et une configuration plus moderne.

Car c'est l'un des points faibles du Liberto 820 Mini que nous avons essayé: à 189€, sa configuration est très rudimentaire: écran de 4 pouces HD, 4 GB de stockage interne, 3G (et non 4G), appareil photo de 5 MP… Des spécificités qui n'intéressent, ceci étant dit, que très peu les seniors. Mais le reste de la population a tout intérêt à s'orienter vers d'autres marques.
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Qu'en pense Luc, 60 ans ?

Luc n'a jamais eu de smartphone, se contentant d'un simple GSM pour des appels. Nous lui avons confié le Liberto 820 Mini. "Désormais, cela devient de plus en plus difficile de faire sans un smartphone: on parle souvent d'applications, de photos… J'avais l'impression de rater quelque chose", nous a-t-il expliqué.

Selon lui, le smartphone de Doro que nous avons configuré avec lui "parait nettement plus simple à utiliser que les autres", même si Luc estime que "les touches (tactiles) du clavier sont vraiment trop petites".

La taille compacte du Liberto 820 Mini "est pratique, car on peut la mettre en poche, y compris dans celle de la chemise".

Cependant, il n'y a pas de miracle: sans nos explications et notre accompagnement, Luc n'aurait "pas osé franchir le pas tout seul". Car des menus simplifiés ne font pas tout: pour profiter vraiment d'un smartphone "il faut comprendre le principe du magasin d'applications, les télécharger, s'inscrire, etc… ça n'est pas forcément intuitif…"

Dans cette optique, l'utilisation de l'application 'My Doro Manager' lui parait très pratique, mais elle requiert l'assistante, à distance, d'un proche.


 
 
 
 


 

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