Le message qui attire les utilisateurs, "Sais-tu qu'il est possible d'espionner les conversations de tes amis sur WhatsApp ?", est très suspect. Mais ça n'empêche pas les gens d'appuyer sur le lien...
De plus en plus de gens utilisent WhatsApp. Simple, pratique et convivial, cette application pour smartphone permet d'envoyer des messages (texte, son, photo, vidéo) à une seule personne, ou de créer des groupes de conversation très rapidement.
Cette appli gratuite (et toujours sans publicité pour le moment), qui appartient à Facebook, connait un succès grandissant, y compris en Belgique. Il y a plus d'un milliard d'utilisateurs dans le monde, potentiellement monnayables quand Mark Zuckerberg aura besoin de renflouer les comptes de son empire digital.
En attendant, comme toutes les applications ou les services qui connaissent un succès de masse, il y a des escrocs qui y voient une source potentielle de revenus.
Le principe est toujours le même (et on le retrouve très souvent sur Facebook): un compte est piraté, il envoie des messages avec des liens intrigants, qui finissent par installer un petit virus sur le smartphone.
C'est le cas de WhatsEspião, qui est né au sein de la communauté portugaise ou brésilienne, visiblement, espião signifiant espion.
Comment se répand-il ?
A l'origine, il y a une personne dont le compte est piraté. Ce compte envoie un message à tous ses contacts: "Sais-tu qu'il est possible d'espionner les conversations de tes amis sur WhatsApp ? Va sur ce lien et télécharge cette application. Ça fonctionne réellement", peut-on lire dans cette capture d'écran, en portugais.
Les escrocs jouent souvent sur des thèmes sensibles (comme le voyeurisme dans le cas présent) pour attirer le plus de personnes possibles. Ce lien pour lire les conversations des autres finit par pirater votre compte WhatsApp (pour propager le virus), et vous envahit de publicités mensongères qui au final, alimentent sans doute la sombre économie du 'dark web'.
Ce virus aurait déjà touché 100.000 personnes. Et c'est logique: on ne s'attend pas à ce qu'un contact WhatsApp soit piraté, surtout parce qu'il faut un numéro de téléphone pour l'activer. Pourtant, ça arrive… En toute confiance, les gens se laissent plus facilement abuser, et cliquent sur n'importe quoi.
Pour éviter une telle mésaventure, c'est simple: ne cliquez jamais sur des liens qui vous semblent bizarres, ou sur des options telles que "espionner les conversations des autres, c'est possible". C'est valable sur WhatsApp, mais également sur toutes les autres applications ou sites web...
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