C'est la suite logique des choses. Comme Facebook et Twitter, WhatsApp est resté gratuit et sans publicité le temps d'attirer un très grand nombre d'utilisateurs, et d'en connaître un rayon sur leurs habitudes. Mais c'est l'heure des comptes... et il faut récupérer (logiquement) un peu d'argent... Le service de messagerie, qui appartient à Facebook, va partager votre numéro de téléphone, et sans doute autoriser une certaine forme de publicité. Mais libre à vous de refuser.
Le service de messagerie mobile WhatsApp a adapté jeudi sa politique de confidentialité pour la première fois en quatre ans. Les nouvelles règles soulignent que WhatsApp fait partie de Facebook depuis 2014 et qu'il a donc le droit de partager les informations sur ses utilisateurs avec le réseau social américain.
"La politique de confidentialité détaille désormais la manière dont nous allons nous coordonner avec Facebook", confirme Matt Steinfeld, responsable de la communication pour WhatsApp.
Ainsi, le numéro de téléphone de l'utilisateur WhatsApp ainsi que des informations sur la fréquence d'utilisation de la messagerie, pourront être livrées à Facebook. Mais WhatsApp souligne qu'aucun numéro ne sera partagé avec d'autres entreprises.
Communication avec les entreprises = PUB ?
Les nouvelles conditions ouvrent en outre la voie à une communication rapprochée entre les utilisateurs de WhatsApp et les entreprises.
Après une phase de test, ces dernières pourraient à l'avenir envoyer des messages via la messagerie à leurs clients. Un site d'e-commerce qui souhaite informer un client sur la livraison de sa commande, une compagnie aérienne qui veut avertir un voyageur du retard de son vol... Ce qui ne veut pas dire que WhatsApp diffusera des publicités, assure M. Steinfeld.
Il faut sans doute s'attendre, au bout du compte, à des publicités dites intelligentes, ou très ciblées. On l'espère, en tout cas, pas trop envahissantes...
On peut refuser...
Pour faire passer la pilule, les nouvelles règles de WhatsApp comprennent désormais le chiffrement des messages de bout-en-bout, assurant à l'émetteur et au récepteur du message qu'ils sont les seuls à pouvoir le lire.
Les utilisateurs de WhatsApp peuvent cependant décider s'ils acceptent ou non les nouvelles conditions et continuer à utiliser le service si ce n'est pas le cas. On demande tout de même à voir si ce sera vraiment le cas...
Le réseau social Facebook a acquis WhatsApp à l'automne 2014 pour un montant total de 19 milliards de dollars. WhatsApp compte à ce jour un milliard d'utilisateurs.
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