Le Voilà s'accroche à peu près partout, y compris à vos clés, et se connecte à l'application de votre smartphone, qui permet de les faire sonner à distance.
Depuis quelques années, plusieurs marques ont lancé sur le marché des petits objets, souvent des porte-clés, qui nous aident à ne plus perdre certaines choses. Des clés, un portefeuille, un sac, une voiture… les gens qui ont tendance à ne plus se souvenir où ils rangent leurs affaires, voire carrément à les perdre, reçoivent désormais l'aide des nouvelles technologies.
Le principe est simple: vous accrochez ce petit objet à vos clés, vous le liez à l'application pour smartphone, qui permet de le faire sonner à distance afin de les retrouver. La technologie utilisée est le Bluetooth et, aussi perfectionné qu'il a pu l'être au fil des ans, il est limité à quelques dizaines de mètres au mieux.
Parmi ces marques, il y a Tile, l'une des plus connues avec ses 6 millions de petits carrés blancs vendus dans le monde. Cela permet de créer une communauté d'objets perdus (et trouvés): lorsque vous lancez l'application Tile, vous scannez la zone et vous mettez à jour la position des objets potentiellement perdus, permettant aux propriétaires de les retrouver s'ils sont trop éloignés de leur Tile pour les faire sonner.
Wistiki, l'alternative française
Mais il n'y a pas que Tile. Une marque française est en plein essor: Wistiki est née en 2014, alors que les trois frères fondateurs cherchaient leur chat. Deux ans (et une campagne de levée de fond en ligne) plus tard, l'entreprise présente déjà de nouveaux modèles de ses petits objets connectés.
Nous avons essayé le premier d'entre eux, le "Voilà". L'équipe a fait appel à un designer français cuisiné à toutes les sauces: Stark.
Il s'agit donc d'un petit objet rectangulaire et très léger, avec une grande partie en métal et une extrémité colorée. Il y a quatre couleurs disponibles. Il est plutôt conçu pour être accroché à un porte-clés, mais a priori vous pouvez le placer n'importe où (une voiture, un sac, un collier de chien, etc).
Comment ça marche ?
La configuration du Voilà est d'une simplicité enfantine, à l'aide de l'application Wistiki très épurée et intuitive. Il suffit de suivre les instructions très claires et de donner un petit nom à votre Wistiki. Très originalement, nous l'avons appelé "Clés".
Vient ensuite le premier test. Via l'application, on appuie sur l'icône de sonnerie et, heureusement, le Voilà se met à chanter dans la seconde. Une sonnerie de 90 db très aigue sans être désagréable à l'oreille, conçue pour s'entendre assez loin.
C'est l'utilisation de base des Wistiki. Il y aura bientôt deux autres modèles disponibles, avec des designs et des formats différents.
Il est essentiel de savoir que votre Wistiki a une portée limitée, car il est en connecté en Bluetooth. La start-up a fait des efforts sur cette technologie, évoquant une portée "allant jusqu'à 100 mètres". Mais dans la pratique, avec les murs et les interférences, il faut compter sur quelques dizaines de mètres.
Oui, on peut désormais perdre ses clés, mais pas trop loin.
D'autres options
Quoi que… En plus du Bluetooth qui permet à votre smartphone de faire sonner vos clés si les deux objets ne sont pas trop éloignés, Wistiki stocke de manière anonyme la position de votre Voilà, dès que possible (quand l'application tourne en arrière-plan). L'idée, c'est que si vos clés sont oubliées chez un ami ou au restaurant (et donc hors de portée Bluetooth du smartphone), vous puissiez tout de même savoir où elles sont. Une carte s'ouvrira sur l'application, avec la dernière position approximative connue du Voilà.
Wistiki mise également sur l'aspect "communauté d'objets perdus/trouvés". Si vous trouvez un Wistiki, vous pouvez entrer en contact avec son propriétaire. Il y a une procédure assez simple, en cliquant sur la petite bulle en haut à droite de l'application. Mieux: si quelqu'un passe à côté de vos clés et que son application fonctionne (en arrière-plan), il mettra à jour la position de votre Wistiki. D'où l'idée d'une grande communauté. Surtout utile dans les (grandes) villes où il y a potentiellement beaucoup d'utilisateurs Wistiki.
Sachez également que le Wistiki est plus intelligent qu'il n'y parait. Tout d'abord, il peut fonctionner en sens inverse. Si vous cherchez votre smartphone et que vous avez votre Wistiki sous la main, un bref appui sur la zone ronde renfoncée fera sonner le téléphone (même s'il est en silencieux). En théorie, du moins, car lors de notre test avec un smartphone Android haut-de-gamme, cette option n'a pas fonctionné. "Un bug temporaire", nous a-t-on confié.
Trois ans maximum, et puis poubelle…
Quelques considérations techniques pour terminer. Contrairement à ce que sa partie colorée pourrait laisser croire, le Voilà n'émet pas de lumière.
L'idée est de préserver la pile, sans doute, qui a une autonomie de trois ans environ (si vous le faites sonner tous les jours, ce sera sans doute moins).
Attention: cette pile n'est pas remplaçable. "Afin de concevoir un boîtier étanche et robuste, les Wistiki ont été pensés de façon à ne pas pouvoir s'ouvrir. La pile n'est donc ni remplaçable, ni rechargeable", peut-on lire sur le site de Wistiki.
Bientôt sans Bluetooth
Le potentiel de ce genre de petits objets permettant de ne plus perdre ses clés (par exemple) va exploser dans les mois à venir.
En effet, les opérateurs (même en Belgique) développent actuellement un nouveau réseau mobile dédié aux objets connectés utilisant très peu de données. Avantage: il faut très peu d'antennes car elles seront en basse fréquence. Et qui dit basse fréquence dit portée étendue (mais vitesse limitée).
Donc, dans l'idée, on pourra faire sonner son Wistiki même s'il est hors de portée, si leur dernière position connue est inexacte, et si aucun utilisateur Wistiki n'est passé à côté.
Le faire sonner à distance n'a pas tellement de sens si on est à 4 kilomètres, mais on imagine une localisation plus précise et un principe de radar via l'application.
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