L’été c'est LA période par excellence des festivals de musique. Avec un phénomène récurrent : l'abandon par les festivaliers de nombreux objets sur les sites de camping. Des associations d’aide aux personnes sans-abris et aux migrants les récupèrent pour leur donner une seconde vie.
En fin de festival, nombreux sont les fêtards à abandonner tentes et sacs de couchage qu’ils ont acheté uniquement pour l’occasion ou qu’ils jugent trop vieux. C’est une catastrophe écologique pour les sites qui accueillent les campings, mais un cadeau tombé du ciel pour les associations d’aide aux sans-abris. L’une d’entre elles était présente à Dour et à Tomorrowland. "On a retrouvé des tentes minutes, il y en a des plus grandes des plus petites", détaille Jean-Louis Renaud, bénévole de l’association Afterfestivalrecup, en montrant le butin à notre équipe.
Un échange de bons procédés avec les festivals
Tout ce matériel récolté, l’association le stocke dans un bar dans un premier temps seulement. Cette acquisition gratuite d’objets parfois coûteux, elle le perçoit comme un échange de bons procédés avec les festivals. "Pour le festival, c’est important d’agir au niveau développement durable, donc de faire en sorte que ces objets aient une seconde vie. Et pour nous, ça nous arrange, puisque nous pouvons donner ces objets à des personnes qui en ont besoin, des SDF, des migrants etc", a encore fait remarquer le bénévole.
"C’est indispensable de pouvoir s’abriter"
Les objets ramassés en festivals vont d’abord être lavés. Ensuite, une partie sera distribuée aux personnes sans domicile fixe se trouvant un peu partout en Wallonie et à Bruxelles. Une autre, prise en charge par Dom Moreau, une bénévole représentant une plateforme citoyenne, sera transportée vers les camps de migrants de Calais et du parc Maximilien à Bruxelles. "C’est indispensable de pouvoir s’abriter. Quand on n’a pas de maison, quand on est dehors, quand on est sans abri, un abri, fut-il celui d’un sac de couchage ou d’une tente, c’est fondamental", a-t-elle insisté.
Plusieurs dizaines de mètres cube de matériaux ont été ramassés depuis le début de l’été. Une dernière date de récolte est prévue ce week-end à Esperanzah, le festival de Floreffe.
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