Les biopsies des poumons de 17 personnes frappées par les maladies pulmonaires liées au vapotage aux Etats-Unis, dont deux décédées, révèlent des lésions similaires à une exposition à des gaz toxiques, selon une étude médicale publiée mercredi.
"Il semble que ce soit une sorte de lésion chimique directe, similaire à ce qu'on pourrait voir lors d'une exposition à des émanations chimiques toxiques, des gaz ou des agents toxiques", explique le médecin Brandon Larsen, de l'hôpital Mayo Clinic Arizona, auteur de l'étude parue dans la revue médicale New England Journal of Medicine.
Les malades étudiés ne représentent qu'un petit échantillon des plus de 800 recensés à ce jour aux Etats-Unis. Mais aucun de ces cas ne correspondait à l'un des diagnostics évoqués initialement, à savoir une "pneumonie lipidique", qui se produit quand des huiles pénètrent les poumons. L'huile de vitamine E a été citée par les autorités de l'Etat de New York comme une possible cause des maladies. "D'après ce que nous avons vu dans notre étude, nous estimons que la plupart des cas impliquent des contaminants chimiques, des dérivés toxiques ou d'autre agents nocifs contenus dans les liquides de vapotage", poursuit Brandon Larsen. Au 27 septembre, 12 décès ont été confirmés par les autorités fédérales.
Les autorités sanitaires enquêtent depuis le mois de juillet dernier pour déterminer la cause des maladies, qui frappent en majorité des hommes jeunes utilisateurs de cigarettes électroniques. Les trois quarts vapotaient des e-liquides au THC, l'agent psychoactif du cannabis, souvent achetés sur le marché noir. Les experts soupçonnent qu'un ou plusieurs additifs provoquent les maladies, qui provoquent des difficultés à respirer.
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