Le coronavirus est au centre des préoccupations des équipes médicales. Au-delà des traitements se pose la question des déchets médicaux. Ces derniers font aujourd'hui l'objet d'une attention particulière.
Un test Covid 19 va commencer. Le 15 ème depuis lundi. Et toujours la même procédure. Cagoule, tablier, masques et gants. Après usage, ces équipements et tout le matériel vont à la poubelle. La jaune, celle des déchets à risque.Classée B2, elle est à présent emballée pour éviter tout risque de contamination.
"Ce sont des contaminantes où il y a des liquides ou des risques", nous explique Alda Dallavalle, infirmière en chef de l’unité des urgences du centre hospitalier EpiCURA Hornu. "Lorsqu'il y a une suspicion de coronavirus, les poubelles B2 sont sur-protégées pour être identifiées et manipulées avec sécurité".
Les bacs sont évacués 2 fois par semaine. Direction l’incinérateur de Thumaide, comme tous les déchets hospitaliers et médicaux de Wallonie et un bonne partie de Bruxelles. Cela représente 8000 tonnes de déchets par an ! En brûlant ces déchets, nous obtenons une suppression des bactéries et virus absolument certaine. Le système est automatisé, personne ne touche les contenants. Ce qui a changé : c’est la priorité aux déchets liés au coronavirus. "Ils sont envoyés en priorité en incinération", explique Laurent Dupont. Président du comité de direction de l'intercommunale Ipalle. "C'est une précaution que l'on a prise, ce n'était pas une obligation", nous précise-t-il ensuite.
Des déchets au micro-onde
Des alternatives existent, comme le passage au micro-onde, rendu possible par les outils proposés par une entreprise montoise. L’objectif : rendre les déchets inoffensifs tout de suite. "On réduit son temps de transport, il peut directement être traité au sein même de l'hôpital", nous explique Romain Dufrasne, administrateur de la société AMB ecosteryl.
160 machines fonctionnent dans 50 pays. Une nouvelle employée chinoise a rejoint l’équipe lundi pour faire face aux demandes : plus de 100 en février rien que pour la Chine. En incinération, il faut compter 400 euros pour éliminer une tonne. Certains acteurs s’attendent à une augmentation des volumes à éliminer. Tous sont conscients que la lutte conte le coronavirus passe aussi par le traitement des déchets.
Notons qu'aucune hausse du volume de déchets n'a encore été constatée, mais cela pourrait arriver. Le coup de ces traitements est élevé: 250.000 euros par an pour un groupe comme Epicura, qui propose des incinérateurs.
Quelles sont les consignes à suivre si on présente des symptômes et qu'on revient d'une région avec des cas déjà recensés ?
Les consignes sont les mêmes pour tout le monde. Une personne qui présente de symptômes grippaux en général : apparition brutale de température (à partir de 38 ), signes respiratoires, dyspnée (difficulté respiratoire) etc. qui revient d’une région à risque (nord de l’Italie, pays asiatiques, le département de l’Oise en France…) dans laquelle elle a séjourné dans les 14 jours. Dans ce cas-là, il faut prendre des précautions particulières: il faut téléphoner au médecin généraliste, surtout ne pas se rendre aux urgences parce que là on va entrer en contact avec un tas d’autres personnes, si jamais on est porteur du virus on va le diffuser. Donc téléphoner au médecin, lui expliquer la situation et le médecin soit ira à domicile, soit fera venir le patient à un moment où il n’y a personne dans sa salle d’attente.
Quels sont les groupes à risque ?
Les groupes à risque sont les personnes âgées et les personnes fragilisées (maladies chroniques).
Où trouver des explications sur le coronavirus ?
Il y a deux sites internet:
www.sciensano.be
www.info-coronavirus.be
Un numéro vert est également activé: 0800 14 689
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