Les médecins s'attendent à un doublement du nombre de personnes atteintes par la maladie de Parkinson d'ici 2050. En Belgique, près de 60.000 personnes en souffrent. Gestes saccadés, tremblements… les troubles sont nombreux et cette maladie dégénérative est très handicapante. Heureusement, des traitements permettent de mieux supporter les effets. Mélanie Renda et Denis Caudron ont rencontré un patient.
Depuis sept ans, le cerveau de Daniel ne produit plus assez de dopamine, l'enzyme qui permet la coordination des mouvements. Il avait 54 ans lorsqu'il a été déclaré parkinsonien.
Exceptionnellement, Daniel a pris ses médicaments avec 15 minutes de retard. Résultat: les tremblements réapparaissent. "J'ai utilisé beaucoup ma dopamine, j'ai fortement répondu à vos questions, et je suis maintenant en phase un peu… je suis en chute, et c'est assez rapide", confie-t-il à notre équipe.
À mesure qu'elle progresse, la maladie de Parkinson devient de plus en plus invalidante, rendant les actes du quotidien difficiles. "J'ai dû quand même abandonner la voiture par exemple. C'est une chose que je n'ai pas la possibilité de courir le risque, financièrement, de conduire. Donc je me suis abstenu, j'ai rendu mon permis de conduire. C'est un choix difficile", explique Daniel.
"On ne meurt pas de la maladie, on vit avec"
La maladie de Parkinson apparaît généralement autour de 60 ans. Les symptômes sont moteurs, et les exercices physiques permettent à Daniel de ralentir l'évolution de sa maladie. "On ne meurt pas de la maladie de Parkinson en général, on vit avec, et c'est le plus dur. La certitude qui me tient au cœur, c'est de dire que nous allons trouver, si pas à court terme, à moyen terme la solution de cette maladie", confie le témoin. Cette idée, Daniel y tient fermement. Il a rejoint une association qui vient en aide aux parkinsoniens.
Le nombre de patients pourrait doubler d'ici 20 à 30 ans
En Belgique, près de 60.000 personnes sont atteintes de la maladie. Ce chiffre est amené à doubler d'ici 20 à 30 ans, en raison du vieillissement de la population mais aussi d'une amélioration dans la détection, ont affirmé lundi plusieurs experts. Ces derniers soulignent l'importance de l'activité physique, tant pour prévenir l'apparition de la maladie que pour en limiter les effets.
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