Dès le 6 avril, les pharmacies du pays disposeront de dispositifs appelés "autotest". Il s'agit de tests antigéniques rapides permettant de déterminer si l'on est positif ou négatif au coronavirus. Jean-Christophe Goffard est médecin et dirige les unités Covid-19 de l'hôpital Erasme à Bruxelles. Invité du 7h50 de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL, il est revenu sur l'efficacité de ces fameux tests.
L'arrivée des autotests en vente libre dans les pharmacies, c'est un pas important ?
Dès qu'on augmente la possibilité d'avoir des tests réalisés à l'initiative des personnes, on augmente la capacité de diagnostic, et donc d'isolement suffisamment tôt, et l'accès au traitement plus rapidement.
Même s'ils ne sont pas fiables à 100% et que, si le test est positif, il faut faire un test PCR par après ?
Oui, c'est ça le problème : une sensibilité à 100% est nécessaire pour exclure une maladie. Malheureusement, quand on est symptomatique, ça ne permet pas d'avoir des contacts en étant à l'aise. Dès qu'on a des symptômes, on devra tout de même s'isoler.
Donc ce n'est pas une garantie, ni un passeport, d'être négatif avec ce test-là ?
Ce n'est pas un passeport, et tout dépend aussi du niveau de l'épidémie : quand beaucoup de cas circulent, un test négatif est moins fiable que quand il y a moins de cas.
Pour résumer :
En cas de test antigénique positif : s'isoler et effectuer un test PCR
En cas de test antigénique négatif, mais symptômes du coronavirus : vous devez tout de même limiter vos contacts, voire vous isoler pour ne prendre aucun risque
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