En ce moment
 
 

La couperose, qu'est-ce que c'est?

 
 

Dominique Tennstedt, dermatologue, était présent sur le plateau de RTLINFO13H pour nous en dire plus sur la couperose, aussi appelée rosacée, une maladie de la peau assez désagréable.

Olivier Schoonejans: Qu'est-ce que la couperose ? Est-ce un problème de santé ou juste un problème esthétique ?

Dominique Tennstedt: C’est relativement connu, ce sont des petits vaisseaux qui vont se dilater et qui surviennent essentiellement sur le visage et de manière symétrique, donc les joues, le nez et parfois un peu le front. C’est fréquent puisque 2 à 3% de la population est atteinte de cette infection qu’est la couperose. C’est essentiellement un problème esthétique qui est quand même ennuyeux parce que c’est en plein visage. Ce n'est pas dramatique, mais ça peut donner des sensations désagréables de chaleur et parfois de petits picotements.

Olivier Schoonejans: Elles sont dues à quoi ? On parlait du stress et de la fatigue

Dominique Tennstedt: Tout vient du stress et de la fatigue, il y a une petite part je suis d’accord, mais c’est essentiellement d’origine génétique. Quand on voit la famille les parents et les grands parents, on retrouve facilement des phénotypes de personnes à couperose. On sait aussi que les blondinets ou les blondes font plus de couperose. D’ailleurs, c’était la malédiction chez les Irlandais avec le passé, simplement parce qu’ils avaient beaucoup de couperose. Le stress joue un rôle, pas dans le développement de la couperose, mais dans les effets d’exagération de la couperose qui va devenir plus importante au moment d’un stress. Notamment les gens qui deviennent tout rouge quand ils ont un examen, quand ils boivent un verre d’alcool ou quand ils s’énervent. Cela donne des dilatations supplémentaires, mais il faut pour ça avoir des vaisseaux déjà dilatables et important dans le visage.

Olivier Schoonejans: L'alcool vous en parliez, on assimile souvent l'alcool à la couperose 

Dominique Tennstedt: Pour beaucoup de gens, couperose = alcool. Non, l’alcool peut accentuer un peu le problème mais ce n’est pas ça le grand déclencheur. C'est génétique et surtout et avant c'est notre fameux soleil qui y joue aussi un rôle important. C'est une chose tout à fait mauvaise malheureusement pour les personnes qui sont atteintes de couperose et c'est un gros problème parce qu’il faut faire comprendre qu'il faut absolument employer des écrans si on va au soleil et si on a de la couperose.

Olivier Schoonejans: Est-ce qu’on peut s’en prémunir de manière préventive, y a-t-il des médicaments ou des crèmes qu’on peut appliquer en se disant "pourvu que ça ne se développe pas, je vais appliquer cette crème-là"?

Dominique Tennstedt: Eh bien non. Comme dans beaucoup de cas, quand il y a une infection qui est essentiellement d’origine génétique, on ne peut pas s’en prévenir. On ne peut donc pas faire en sorte de ne pas avoir de couperose si on doit en avoir, ça c’est certain que non. Les éléments qui peuvent l’accentuer par contre, est de passer d’une pièce très chaude à une pièce très froide ou l’inverse, boire un bol de bouillon très chaud, on va avoir des effluves, c'est ce qu'on appelle les flush de la couperose.

Olivier Schoonejans: Est-ce qu'on peut guérir ça, la faire disparaître quand elle apparaît sur le visage ?

Dominique Tennstedt: Oui heureusement, on a toute une série d’armes à notre disposition, quelques crèmes avec lesquels on peut resserrer les vaisseaux, que les dames connaissent. Quand elles vont boire un verre d’alcool le soir et savent qu’elles vont devenir toutes rouges, il y a cette crème qui permet d’éviter ce flush très désagréable quand on est en communauté. Maintenant pour la couperose elle-même, une fois qu’elle est constituée et que les vaisseaux sont complètement dilatés et ne savent plus se rétracter, là le traitement de choix ce sont nos fameux lasers anti-couperose qui permet de faire des miracles dans le cas de la couperose. La couperose apparaît un peu plus rapidement chez la femme que chez l’homme, ça commence en général vers l’âge de 30 ans, c’est une maladie du jeune adulte. On ne le sait pas avant que ça ne se déclare.


 

Vos commentaires