Les trajectoires de réintégration à l'emploi pour les malades de longue durée commenceront concrètement début 2017. L’arrêté royal entre en vigueur ce jeudi 1er décembre et s’adresse aux nouveaux cas d’incapacité de travail. Mais ceux qui sont déjà en incapacité de travail aujourd'hui peuvent prendre l'initiative de demander un trajet, sur base volontaire.
Avec cette mesure, l’objectif du gouvernement est de de trouver un emploi adapté à 10.000 malades de longue durée l'an prochain.
D'autre part, les congés maladie de longue durée ont un coût important pour l’Etat. Et l’année prochaine, d'après le budget, les dépenses en indemnités pour incapacité de travail (près de 8 milliards) seront plus importantes que les dépenses de l’Etat en indemnités de chômage (7 milliards 800 millions).
Pas tous les malades
Ces trajets de réintégration ne concerneront pas tous les malades de longue durée, seulement certains cas. Au cours du deuxième mois de la déclaration d'incapacité de travail, les patients recevront un questionnaire à remplir et à renvoyer à leur mutuelle. Un médecin conseil les contactera alors pour discuter des possibilités de revenir sur le marché du travail.
Le patient est placé dans une de ces quatre catégories: reprise du travail dans les 6 mois, impossibilité de reprendre pour raisons médicales, le traitement prime pour l'instant sur le retour au travail avec réévaluation de la situation tous les deux mois; et enfin, l'intéressé peut travailler moyennant une réorientation, une formation ou un travail adapté. C'est alors que le trajet de réinsertion s'enclenche: le médecin du travail dialogue avec le travailleur sous contrat en vue d'en signer un nouveau. En cas de chômage, c'est le médecin conseil qui assure la concertation avec le médecin de famille et le travailleur, ainsi que le FOREM ou ACTIRIS, et assure aussi le suivi tous les 3 mois.
Le gouvernement fédéral réfléchit actuellement à la manière de responsabiliser le travailleur et l'employeur, avec d'éventuelles sanctions à la clé.
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