Le changement climatique va-t-il faire naître de nouveaux virus ? Ou tout du moins permettre aux virus de franchir la barrière des espèces ? C'est la question que se sont posés des scientifiques canadiens, qui ont comparé la barrière naturelle d'il y a quelques années à celle de notre époque actuelle. Il en ressort que le risque de transmission des virus entre les espèces est plus grand avec le réchauffement climatique.
"C'est très théorique. C'est un modèle mathématique qui a permis de calculer le risque de faire ces sauts d'espèces, qui est plus élevé lors du changement climatique", nous confirme Nathalie Jacobs, professeur de virologie à l'Uliège. Cela se voit notamment au Groenland, avec de nouvelles évolutions biologiques qui peuvent favoriser l'émergence de ces transmissions. "On observe la formation d'algues sur la calotte du Groenland en été. Toute une biologie se développe au-dessus de cette glace, parce qu'il fait suffisamment chaud", nous raconte Xavier Fettweis, Climatologue à l'Université de Liège.
Concrètement, cela offre de nouvelles opportunités de parasitage aux virus, qu'ils soient transmis par des plantes et des animaux. Le virus peut alors voir son ADN trouver une clé pour franchir la barrière biologique. Mais cela ne représente pas un danger absolu pour autant. "On est tout le temps dans un nuage de virus et tout va bien. On est plutôt dans un risque de nouvelles rencontres entre un virus et un autre. Il n'y a pas que l'homme est important. On peut avoir un virus qui infecte une nouvelle plante avec de grosses conséquences sur la planète", précise Nathalie Jacobs.
Pas d'affolement, donc: le risque n'est pas encore clairement défini.
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