Parfois très invalidante, la migraine touche les hommes comme les femmes. Et jusqu’ici, il n’y a pas de solution miracle, même s’il existe tout de même des astuces autres que les médicaments.
C’est la maladie neurologique la plus fréquente : 17% des hommes et 33% des femmes sont concernés en Wallonie. Les symptômes sont plus marqués entre 25 et 45 ans. Ils peuvent être très invalidants. "Il y a un tiers de migraineux qui sont franchement très handicapés, explique Jean Schoenen, directeur de l’unité de recherche sur les céphalées à l’ULg au micro de Vincent Jamoulle et David Muller pour le RTLINFO 13h, et notamment qui ont éventuellement la migraine chronique où les personnes ont plus de 15 jours de céphalées par mois et au moins 8 crises de migraine, ce qui est invivable."
Cefaly, produit 100% belge
Une série de facteurs influencent la fréquence et l’intensité des migraines : les variations hormonales, le stress, le manque d’hygiène alimentaire, de sommeil, d’activités physiques. Différents traitements chimiques peuvent soulager. Attention, pris à dose trop importante, ils peuvent favoriser les crises. Sans effet secondaire, le Cefaly, produit 100% belge, endort le nerf trijumeau, au-dessus des yeux, et est efficace pour quatre migraines sur cinq. "Le côté difficile de l’appareil, c’est qu’une pilule se prend en deux secondes, déclare Pierre Rigaux, administrateur de Cefaly. L’appareil, il faut le placer et faire une séance qui peut, en prévention, durer 20 minutes, et, en traitement de crise, une à deux heures."
"Pas considérée comme un sujet noble de recherche"
La migraine, ça ne se voit pas. Ceux qui en souffrent ne sont pas toujours pris au sérieux. Les traitements évoluent moins vite que pour beaucoup d’autres maladies. "Les crédits de recherche sont extrêmement difficiles à trouver par rapport aux autres maladies, affirme Jean Schoenen, directeur de l’unité de recherche sur les céphalées à l’ULg. Et même sur le plan académique, la migraine n’est généralement pas considérée comme un sujet noble de recherche. Ce qui est énervant."
Une bonne nouvelle pour les personnes concernées. Dans un an, un nouveau médicament devrait arriver sur le marché, les anticorps monoclonaux, capables de cibler dans le cerveau la substance qui provoque la douleur et sans provoquer d’effets secondaires.
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