Quand vous allez chez le médecin, vous ne savez pas forcément combien vous allez payer. Selon une étude des mutualités chrétiennes, chez le généraliste, le kiné ou la logopède, ça va, c'est relativement clair et sans surprise. Par contre, pour l'ohptalmo, le gynéco ou le dentiste, moins d'un patient sur 2 sait combien il devra payer à la fin de la consultation.
Les patients sont trop peu informés sur le coût des prestations de soins, relève mardi la Mutualité chrétienne (MC) à l'occasion de la journée européenne des droits du patient. Ainsi, 84% des patients savent combien ils devront payer chez leur généraliste, mais ils ne sont que 33% à connaître le prix d'une consultation chez leur dentiste.
Le prix de certaines consultations connu
L'enquête de la MC révèle que la question du coût varie fortement d'un prestataire à l'autre. La grande majorité (95%) des patients qui ont consulté un ostéopathe dans l'année écoulée connaissaient le prix à l'avance. Le pourcentage est également élevé en ce qui concerne la visite chez le généraliste (84%), le psychiatre (75%), le logopède (68%) et le kinésithérapeute (64%).
Quels prix vous sont inconnus?
Il reste des progrès à réaliser chez les autres prestataires, selon la MC. Un tiers des patients seulement connaissaient le prix d'une visite chez le dentiste, contre 46% chez l'ophtalmologue et 52% chez le gynécologue. Les patients n'abordent pas toujours eux-mêmes la question du coût avec le prestataire, explique la MC. Les résultats sont cependant meilleurs chez les prestataires consultés pour des traitements étalés dans le temps. Il n'est pas rare non plus que les prestataires de soins omettent d'informer leurs patients ou qu'ils ne le fassent qu'au moment du paiement.
"Chaque patient a le droit de savoir combien lui coûtera une consultation, un traitement ou un examen"
Autre facteur: les répondants ignorent pour la plupart si leur prestataire de soins est conventionné même si 85% savent ce que signifie le conventionnement. Pour améliorer la situation, la MC a élaboré une série de recommandations. Elle conseille notamment aux patients de poser des questions sur le prix à leur prestataire de soins; et aux médecins d'aborder spontanément le sujet. "Chaque patient a le droit de savoir combien lui coûtera une consultation, un traitement ou un examen. Le prestataire de soins doit l'en informer préalablement. Si le prestataire de soins ne le fait pas spontanément, le patient peut toujours lui poser la question", souligne Jean Hermesse, secrétaire général de la Mutualité chrétienne (MC), qui souhaite mettre le sujet en lumière à travers une nouvelle campagne.
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