Le "Covid long", qui affecte mystérieusement un nombre significatif de malades du Covid-19, doit "être de la plus haute importance" pour toutes les autorités sanitaires dans le monde, a appelé jeudi la branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé.
"C'est une priorité claire pour l'OMS, et de la plus haute importance. Cela doit l'être pour toutes les autorités sanitaires", a affirmé Hans Kluge, le directeur de l'organisation sanitaire onusienne en Europe, lors d'une conférence de presse, en déplorant que ces symptômes de long terme se heurtent trop souvent à "de l'incrédulité ou à un manque de compréhension".
Un malade sur 10 en souffre
Les personnes souffrant de symptômes pendant une longue période "doivent être entendues si nous voulons comprendre les conséquences à long terme et la guérison du Covid-19", a-t-il souligné. Si quelques études commencent à lever un coin du voile, on ne sait toujours pas vraiment pourquoi certains malades atteints du Covid-19, affichent ensuite pendant des mois des symptômes comme une fatigue extrême, des difficultés respiratoires ou des troubles neurologiques et cardiaques parfois très sévères. "Le fardeau est réel et significatif: environ un malade du Covid-19 sur dix reste souffrant après 12 semaines, et souvent pour beaucoup plus longtemps", a pointé M. Kluge au cours de ce point presse régulier de l'OMS Europe, centré exceptionnellement sur le "Covid long".
L'OMS Europe a appelé les pays et les institutions européennes à mettre en place "un programme de recherche commun", avec une collecte harmonisée des données. Son directeur va également réunir les responsables médicaux des 53 pays membres de l'organisation régionale "pour mettre en place une stratégie régionale" en la matière, a-t-il annoncé.
Début février, l'OMS avait déjà organisé le premier séminaire virtuel consacré au Covid long pour trouver une définition de la maladie, lui donner un nom formel et harmoniser les méthodes pour l'étudier.
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