Entre le 13 et le 19 mars, 4.060 nouvelles contaminations au Sars-CoV-2 ont été dépistées en moyenne par jour, en hausse de 41% par rapport à la semaine précédente, selon les chiffres de l'Institut de santé publique Sciensano mis à jour mardi matin. "L'augmentation est plus importante que lors des autres vaguelettes de fin 2020 et début 2021", a commenté Yves Van Laethem lors de la conférence de presse du centre de crise à 11h. La hausse touche toutes les tranches d'âge mais davantage les enfants et adolescents. Toutes les provinces sont concernées par l'augmentation du nombre de cas. "Les jours qui viennent vont nous montrer si on arrive à une phase de stagnation", a encore dit le virologue.
De plus en plus de discussions ont lieu sur ce qui pourrait être décidé lors du comité de concertation qui pourrait prendre des restrictions plus strictes. Le commissaire au coronavirus Pedro Facon est actuellement en train d'analyser les chiffres de l'épidémie afin de rendre ses conclusions quant à de prochaines mesures possibles.
Madame Angela Merkel resserre les mesures pendant la période de Pâques, elle nous montre un peu la voie
Yves Van Laethem, virologue et porte-parole du centre de crise interfédéral, juge qu'un retour à un confinement pendant les vacances de Pâques serait "faisable". "On a de toute façon deux semaines de fermeture des écoles qui sont déjà prévues, à un moment où les gens ne vont pas beaucoup travailler, où ils vont prendre congé", explique-t-il ce matin sur l'antenne de BEL RTL. "On pourrait envisager cette mise au frigo sur une période de trois semaines, ce qui est tout à fait conséquent. Cela permettrait d'avoir une nette diminution du nombre de cas, et d'avoir une continuation de la campagne de vaccination. Les deux permettraient de croiser ces deux courbes, et d'enfin endiguer cette augmentation lente, incessante, qu'on constate depuis déjà quelques semaines."
Un confinement "express", pendant les congés de Pâques, c'est la décision qui a été prise par l'Allemagne, où les contaminations sont en hausse. Selon Yves Van Laethem, cette décision pourrait être un exemple pour la Belgique. "Madame Angela Merkel nous montre un peu la voie. Elle resserre les mesures pendant la période de Pâques. On peut se dire que c'est peut-être un signal qu'il serait bon d'écouter."
Ce ne sont pas les mesures qui sont importantes mais la manière dont nous les appliquons
Quelques heures plus tard, lors de la conférence de presse du centre de crise, Yves Van Laethem a déclaré que "ce ne sont pas les mesures qui sont importantes mais la manière dont nous les appliquons, dans la distance que nous avons les uns par rapport aux autres, dans le port du masque à chaque fois que c'est nécessaire, dans la limitation surtout de nos contacts dans le sens le plus large du terme, que ce soit au niveau familial, amical ou professionnel." Yves Van Laethem a de nouveau pointé l'indicateur de mobilité qui montre que la mobilité des Belges "continue à être relativement importante, plus importante que ce qu'elle était encore récemment."
Pour les personnes particulièrement à risque, il faut faire attention en attendant la vaccination. Et il faut tenir compte aussi qu'il y a un petit temps nécessaire après la 1e vaccination avant d'être bien protégé, a encore déclaré Yves Van Laethem.
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