2 grammes, voilà le poids du plus petite pacemaker au monde. C'est une véritable révolution technologique pour les patients cardiaques. L'appareil est placé directement dans le cœur, ce qui limite les risques d'infection. Les toutes premières implantations chez nous ont lieu en ce moment. Un sujet développé pour RTL info 13 heures par Sébastien Rosenfeld et Éric Poncelet.
Des médecins des cliniques universitaires Saint-Luc viennent d'implanter pour la première fois le plus petit pacemaker du monde. Cette opération ne nécessite pas de chirurgie lourde et dure moins de 50 minutes. Le stimulateur miniature pèse moins de deux grammes, ce qui permet de l'introduire dirctement dans le coeur par la veine phémorale.
Jean-Benoit le Polain de Waroux, chirurgien au service de cardiologie des cliniques universitaires Saint-Luc explique comment il procède : "Une fois qu'on est bien en contact avec le ventricule droit, on va pouvoir sortir le petit pacemaker et venir l'implanter dans le tissu cardiaque".
Une évolution considérable
La première implantation en Belgique francophone auprès d'une patiente de 81 ans est un succès. Entre les années 60 et cette génération de stimulateur, la taille de l'appareil s'est réduite de 90%, et surtout il est désormais autonome.
"Ce progrès, on le voit très bien sur deux radios du thorax, montre Christophe Scavée, responsable des troubles du rythme aux Cliniques universitaires Saint-Luc. À droite vous avez un patient implanté d'un simulateur cardiaque conventionnel. C'est une grosse boite qui est mise en dessous de la peau et qui est connectée au coeur par deux câbles électriques qu'on appelle des électrodes. Du côté gauche, vous avez la radiographie d'un patient qui vient d'être implanté de cette nouvelle technologie. On ne retrouve plus que finalement une toute petite capsule à l'intérieur du coeur".
Le risque d'infection diminue fortement
Chaque année, 11.000 Belges ont besoin d'un pacemaker. Cette technologie apparait comme une innovation majeure pour l'avenir : 20 à 30% des patients sont susceptibles d'en bénéficier.
"C'est une procédure que se réalise rapidement, sans cicatrice, ajoute le chirurgien, Jean-Benoit le Polain de Waroux. Il n'y a plus de perception du boiter sous la peau comme on pouvait l'avoir autrefois. Pas de sonde, ça veut dire moins de risques de complications en terme de rupture, de fracturation: la sonde peut se casser malheureusement, malgré les systèmes conventionnels. Enfin, il y a moins de risques infectieux à long terme"
Le stimulateur miniature a une durée de vie de 8 à 12 ans. Non remboursé par l'assurance maladie, son coût de 7.000 euros est à la charge des établissements qui le posent.
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