Un peu moins de deux millions d'animaux microscopiques sont sur le point de prendre la direction de la station spatiale internationale. Des chercheurs belges veulent voir comment ils résistent aux conditions extrêmes de l'espace. Leurs conclusions pourraient permettre de mieux protéger les astronautes des radiations mais aussi de mieux traiter le cancer.
Le rotifère, cette espèce microscopique, est l’une des seules espèces animales au monde à survivre à une déshydratation complète et à des doses élevées de radiations. Karine Van Doninck, professeur de biologie à l'ULB, et son équipe vont mettre encore plus à l’épreuve leur résistance en les envoyant dans l’espace. "Comment font-elles pour survivre à la sécheresse et la congélation ? C'est quelque chose d'assez unique et elles vivent dans des environnements qui se dessèchent tout le temps, donc elles y sont habituées. Mais comment font-elles ?", explique-t-elle.
Cette expérience permettra de comprendre l’effet de l’apesanteur et des radiations, sur le mécanisme de réparation du matériel génétique des êtres vivants, y compris des êtres humains. "Notre matériel génétique est le même que celui des rotifères. Nos cellules sont les mêmes. Donc on peut très bien les étudier et transposer cela vers l'humain, vers d'autres applications humaines."
Une aide dans le traitement contre le cancer
Des applications humaines comme la résistance des astronautes aux rayons cosmiques, par exemple, mais aussi les effets négatifs des traitements contre le cancer. "Dans la thérapie proton qui est utilisée pour éliminer des cellules cancéreuses, le problème est que vous pouvez avoir des cellules saines autour et donc, il faut les protéger." Il s’agit donc de comprendre comment ils protègent leurs cellules des effets des rayonnements.
Une autre expérience est prévue en 2025, les rotifères seront envoyés à nouveau dans l’espace où ils seront placés dans environnement sous vide à de très basses températures.
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