Dans la foulée d'autres pays européens comme l'Angleterre et le Danemark, la France a commencé mercredi à lever certaines restrictions liées au Covid-19, dans un contexte sanitaire toujours tendu.
La pandémie a fait officiellement plus de 5,68 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un décompte de l'AFP.
"Ceux qui pensent qu'on en aurait fini avec l'épidémie, c'est faux", relève le président français Emmanuel Macron en soulignant que la pression hospitalière "reste élevée", dans une interview au quotidien régional La Voix du Nord mise en ligne mardi soir.
En Norvège, la plupart des restrictions ont été levées mardi soir, le gouvernement estimant que la société pouvait et devait "vivre avec le virus". En Espagne, les discothèques et autres établissements d'activité nocturne pourront rouvrir le 11 février en Catalogne, après quasiment deux mois de fermeture.
Dorénavant en France, le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur, les jauges dans les lieux recevant du public assis (stades, établissements culturels...) sont abandonnées et le télétravail n'est plus imposé mais seulement recommandé.
Dans deux semaines, le 16 février, ce sont les discothèques, fermées depuis le 10 décembre, qui pourront rouvrir. Les concerts debout seront à nouveau autorisés. La consommation au comptoir sera également possible dans les bars. Tout comme la consommation dans les stades, les cinémas et les transports.
Dans l'archipel français de Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique-Sud, Paris a en revanche déclaré l'état d'urgence sanitaire en raison d'une deuxième vague de contaminations depuis janvier avec le variant Omicron.
Dans le Pacifique-Sud également, les îles Tonga, restées jusque là parmi les rares pays épargnés par le virus, sont entrées mercredi en confinement après la détection de cas à Nuku'alofa, la capitale.
Le chef des opérations des forces de défense australiennes, le lieutenant général Greg Bilton, a affirmé que ces cas n'étaient pas liés à l'arrivée la semaine dernière d'un navire d'aide australien à bord duquel un foyer de contaminations s'était déclaré au sein de l'équipage.
- Envolée des cas en Russie -
En Russie, la cheffe de l'agence sanitaire Rospotrebnadzor, Anna Popova, a déclaré que les autorités n'envisagent pas de nouvelles restrictions en dépit d'une envolée spectaculaire du nombre de cas dans ce pays faiblement vacciné.
Les nouveaux cas ont atteint 141.883 mercredi en Russie, contre environ 30.000 deux semaines plus tôt, selon les chiffres officiels. Le nombre de nouveaux morts reste toutefois limité, avec 678 décès mercredi contre près de 1.200 au plus fort de la précédente vague cet automne.
En Chine, le relais de la flamme olympique des Jeux olympiques d'hiver a démarré à Pékin avant la cérémonie d'ouverture vendredi soir. Le nombre de spectateurs pouvant y assister sera limité, la Chine encourageant ses citoyens à suivre l'événement en ligne.
Seule grande économie mondiale à poursuivre une stratégie zéro Covid, la Chine n'a pris aucun risque dans l'organisation de ses JO. L'événement se déroule dans une bulle strictement fermée, sans contact entre les participants et le public, afin d'empêcher le virus de se propager à l'ensemble de la population.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti mardi qu'il était trop tôt pour que les pays crient victoire face au Covid-19 ou abandonnent leurs tentatives d'enrayer la transmission du virus.
"Il est prématuré pour tout pays de se rendre ou de déclarer victoire", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, inquiet face à une progression des décès dans la plupart des régions du monde.
Le chef des urgences de l'OMS, Michael Ryan, a dit craindre que certains pays veuillent - en raison de la pression politique - imiter les gouvernements qui assouplissent déjà les mesures, sans prendre en compte leur propre situation en matière de santé et de couverture vaccinale.
Du côté des vaccins, l'alliance Pfizer-BioNTech a annoncé mardi le dépôt d'une demande d'autorisation en urgence aux Etats-Unis de son vaccin anti-Covid pour les enfants de six mois à quatre ans. Une première pour cette tranche d'âge.
Si l'Agence américaine des médicaments (FDA) donnait son feu vert, cela ajouterait une strate supplémentaire de protection contre le coronavirus, qui circule particulièrement dans les établissements scolaires.
burs-lch/sg
Vos commentaires