(Belga) Les catastrophes naturelles, dont la fréquence augmente avec les changements climatiques, plongent chaque année quelque 26 millions de personnes dans la pauvreté et ont un impact équivalent à une chute de 520 milliards de dollars (plus de 490 milliards d'euros) de la consommation annuelle mondiale, révèle un nouveau rapport de la Banque mondiale qui évalue l'impact de ces catastrophes sur le bien-être des populations touchées.
Cette étude, dont les conclusions ont été présentées lundi à Marrakech dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur le Climat (COP22), estime que les coûts humains et économiques des catastrophes naturelles ont jusqu'ici été sous-estimés de 60%. "Les chocs climatiques extrêmes menacent de contrecarrer des décennies de progrès dans la lutte contre la pauvreté", s'inquiète le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Selon lui, "les tempêtes, inondations et périodes de sécheresse ont des conséquences humaines et économiques terribles et ce sont les pauvres qui en paient souvent le prix le plus élevé. Renforcer la résilience aux catastrophes ne fait pas seulement sens d'un point de vue économique, c'est un impératif moral". Sur base d'une étude portant sur 117 pays, la rapport, intitulé "Incassable: Renforcer la résilience des plus pauvres face aux catastrophes naturelles", suggère que les catastrophes naturelles ont un impact bien plus fort sur le bien-être que ne le suggèrent les estimations traditionnelles basées sur les seules pertes matérielles: leur impact moyen sur le bien-être est équivalent à une chute de 520 milliards de dollars de la consommation annuelle mondiale alors que le bilan mondial des Nations Unies évalue le total des pertes matérielles dues à des catastrophes naturelles dans ces 117 pays à 327 milliards de dollars par an en moyenne. La raison tient au fait que ces catastrophes touchent plus sévèrement les pauvres, plus vulnérables et dont la capacité à les affronter est limitée. (Belga)
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