Un nouvel espoir pour les patients qui souffrent du diabète de type 2: l'hôpital Erasme à Bruxelles teste en ce moment une technique qui permettrait de retarder les effets de la maladie et donc d'améliorer le quotidien des patients.
Une intervention chirurgicale serait en passe de révolutionner le traitement du diabète de type 2, indique l'hôpital Erasme (Bruxelles) lundi dans un communiqué. La destruction d'une partie de la muqueuse duodénale, responsable de la résistance à l'insuline, permettrait d'améliorer de manière majeure le contrôle du diabète.
Après une première étude sur 40 personnes diabétiques et le traitement des premiers patients depuis mai 2015 à Bruxelles et à Rome, "les résultats préliminaires semblent confirmer l'effet majeur de ce traitement peu invasif", note l'hôpital Erasme dans le communiqué. L'intervention se fait par endoscopie. La muqueuse est détruite de manière contrôlée en appliquant de la chaleur. Le "resurfaçage" de la muqueuse n'est ainsi lié à aucun implant et est réalisé en 90 minutes environ, explique l'hôpital.
Quelque 45% des patients traités en Belgique n'ont pas un contrôle approprié de leur glycémie, estime le monde médical. Face à la prise de médicaments et d'insuline, de nombreux patients sont réticents à pratiquer une "escalade thérapeutique" et ont peur des effets secondaires, notamment la prise de poids. Le nouveau traitement pourrait donc "modifier profondément" la prise en charge des patients diabétiques. Le diabète de type 2 est lié à des facteurs génétiques et à un certain mode de vie (obésité, sédentarité et régimes riches en sucres et en graisses), rappelle l'hôpital.
Un diabète mal contrôlé sur une longue période peut entraîner des risques cardio-vasculaires, une insuffisance rénale, la cécité voire l'amputation. "Le traitement standard comprend les modifications diététiques et la lutte contre la sédentarité, principal mode de prévention de la maladie", rappelle également l'hôpital Erasme.
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