Malgré les dépistages efficaces qui existent, les cancers colorectaux figurent toujours parmi les plus meurtriers. La plupart du temps, ces cancers résistent, par exemple, aux nouveaux traitements par immunothérapie. Mais selon des chercheurs de l'UCL, cela pourrait bientôt changer. Soutenues par le Télévie, leurs études représentent une nouvelle piste pour les patients.
Nous avons rencontré Philippe dans un hôpital de Bruxelles. Toutes les deux semaines depuis un an, il reçoit son traitement d’immunothérapie. Il est atteint d’un cancer digestif et répond très bien au nouveau traitement. "Par rapport à la chimio, il y a beaucoup moins d'effets secondaires, voire pas du tout, si ce n'est la fatigue", confie Philippe.
On a découvert que certains types de traitements permettaient que la tumeur soit reconnue par le système immunitaire
Les médicaments qui lui sont administrés vont stimuler le système immunitaire pour qu’il combatte lui-même la maladie. Pourtant, plusieurs cancers résistent encore à ce type de traitement. C’est le cas des cancers colorectaux, qui figurent parmi les plus fréquents et des plus meurtriers. Selon des chercheurs, l’immunothérapie pourrait bientôt être efficace.
"On a découvert que certains types de traitements permettaient que la tumeur soit reconnue par le système immunitaire, ce qui est finalement la base du succès de l'immunothérapie", explique Marc Van Den Eynde, professeur en oncologie digestive.
Trop peu de Belges se font dépister
S’il est dépisté à temps, le cancer colorectal peut être soigné dans 95% des cas. Des kits de dépistage existent en pharmacie. "Il y a des mécanismes très simples de dépistage où on peut chercher du sang microscopique dans les selles. La seule chose, c'est que le taux de participation de la population n'est pas très important en fait", confie Marc Van Den Eynde.
Lors du diagnostic de la maladie, 25% des patients présentent déjà des métastases. Chaque année, plus de 8.000 nouveaux cas de ce type de cancer sont détectés.
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