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La grève chez Aviapartner à l'aéroport de Bruxelles est terminée: voici ce que contient l'accord

 
 

La grève des bagagistes d'Aviapartner à l'aéroport de Bruxelles s'achève après six jours, au grand soulagement des voyageurs et de l'aéroport de Bruxelles. Les représentants du personnel et la direction ont conclu un accord à l'aube au bout d'une nuit de négociations. Le travail reprend petit à petit depuis ce matin. Toutefois, une centaine de vols ont encore été annulés ce mercredi. Pour ce qui est des centaines de bagages bloqués,
l'aéroport conseille aux propriétaires de ne pas se rendre au terminal tant qu'ils n'ont pas reçu un message les invitant à venir les récupérer.

Le personnel d'Aviapartner a approuvé l'accord conclu entre les syndicats et la direction mercredi matin, annonce le syndicat libéral.


Ce que prévoit l'accord

Un plan de recrutement a été mis sur pied afin de réduire la charge de travail. Vingt-sept contrats temporaires seront ainsi transformés en contrat fixe, tandis que 32 travailleurs se verront proposer une extension de contrat. La section cargo sera renforcée avec l'arrivée de huit contractuels fixes et de 15 intérimaires. Le département manutention verra quant à lui ses rangs grossir de 28 intérimaires d'ici avril 2019, avec de nouvelles règles d'occupation pour les équipes. Les travailleurs opérant sur les aéroports de Zaventem, Liège et Charleroi recevront une prime de 250 euros d'ici mars 2019. La charge de travail du personnel de service sera analysée et renforcée en fonction des besoins. Quelque 3,2 millions d'euros seront investis pour remplacer le matériel défectueux. Une nouvelle procédure verra le jour afin de commander de nouvelles tenues de travail. L'accord prévoit enfin que tous les points feront l'objet d'un suivi structurel et régulier via les organes de concertation sociale.

"Nous ne pouvons que regretter le fait que la direction a mis autant de temps à faire des propositions positives. Cette grève aurait même pu être évitée si la direction avait écouté les cris d'urgence du personnel. En fin de compte, le grand patron Clive Hopkins a dû intervenir pour sortir de l'impasse. La direction belge porte une grande responsabilité dans cette grève", estime Sandra Langenus, de l'UBT-FGTB.


"Pas de manque de respect", selon la direction

Le directeur général d'Aviapartner Belgique, Stephan Denner, n'a pas caché sa satisfaction mercredi après la conclusion d'un pré-accord avec les syndicats. "Il n'y a pas de manque de respect. Nous avons toujours reconnu le travail difficile sur le tarmac. Les discussions et l'accord montrent maintenant ce respect, malgré des négociations pesantes", déclare Stephan Denner.

L'implication mardi du CEO d'Aviapartner, Clive Hopkins, a permis de débloquer la situation. Quant aux syndicats, ils ont laissé entendre tout au long des négociations que la concertation sociale était rendue plus difficile par la situation économique d'Aviapartner, le mot "faillite" ayant même été prononcé à plusieurs reprises. "Toutes les entreprises ont des dettes", répond Stephan Denner. "Pour ce qui concerne le matériel, 50 nouveaux véhicules électriques sont encore arrivés il y a deux semaines et l'année prochaine, des investissements d'un million d'euros sont à nouveau prévus. Notre groupe continue à se développer et il n'y a donc pas d'inquiétude spécifique".

Le directeur-général ne souhaite pas préciser le coût de ces six jours de grève. "Nous sommes encore en train de calculer les pertes encourues ces derniers jours mais ce montant ne sera pas communiqué". "Ce n'est jamais une bonne nouvelle quand une grève éclate mais le plus important est qu'un accord ait été trouvé. La priorité est maintenant de traiter l'arriéré de bagages le plus rapidement possible afin que les passagers récupèrent leurs bagages".


 

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